OLIVESI Ange-Toussaint

Né le 2 juillet 1891 à San-Nicolao-di-Moriani (Corse), fils d’un petit cultivateur et chef cantonnier, quatrième garçon d’une famille de six enfants, Ange-Toussaint Olivesi, après son Certificat d’études, travailla la terre. Attiré par la poésie, il lut aussi des journaux d’inspiration anarchiste et fut, beaucoup plus tard, influencé par les théories abondancistes. Soldat de 1912 à 1919, puis sous-officier de carrière de 1921 à 1930, il devint commis du Trésor à partir de 1930 en Corse, puis à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il s’installa en 1931 et où il adhéra au Parti socialiste. Suivant un moment Joseph Lasalarié dans sa dissidence, il revint au parti en 1935 où il dirigea le comité électoral d’Albert Lucchini. Il contribua en 1937 au succès de Paul Monsché dans le 8e canton.

Militant de la 7e, puis de la 8e section, il se rangea ensuite dans la minorité de la Gauche révolutionnaire de Marceau Pivert, comme son beau-frère Toussaint Marchioni. Correspondant de la Corse socialiste, il publia, sous son nom ou sous les pseudonymes de Fiametta ou de Trillone, de nombreux articles et récits et surtout des poèmes parfois traduits en français (voir Jean, Antoine Olivesi). En 1937-1938, il était secrétaire des Corses socialistes de Marseille.

Membre du syndicat CGT des contributions directes dans une administration où les syndicats étaient alors rares et suspects, il participa aux grèves des années 1935-1938 et, pour ce motif, fut mis à la retraite d’office par le gouvernement de Vichy en 1940. Il n’avait plus pour vivre que sa pension d’invalidité d’ancien combattant.

Réintégré après la Libération, il participa aux activités de la Corse résistante à Marseille. Retraité, il se consacra surtout à son œuvre d’écrivain et de poète en langue corse.

Marié en 1920 à Bastia, Ange-Toussaint Olivesi y mourut le 5 août 1972, à l’époque où s’amorçait le réveil culturel insulaire. Lui et son épouse, décédée en août 1986, n’eurent qu’un enfant : Antoine.