OLIVIER Germain, Léon

Fils d’un cultivateur, Germain Olivier reçut tous les sacrements catholiques. Il effectua son service militaire à Nice (Alpes-Maritimes) et combattit sur le front de Salonique pendant la Première Guerre mondiale.

Il se maria à Rians en avril 1913 et eut trois filles.

Ouvrier des PTT à Draguignan, socialiste SFIO, il se prononça pour l’adhésion à la Troisième Internationale et adhéra au Parti communiste dès 1921. Aussi, aux élections municipales de 1929, figura-t-il sur la liste de huit membres du Bloc ouvrier et paysan où il obtint, le 5 mai, 93 voix sur 2 630 inscrits.

Secrétaire adjoint du syndicat CGTU des PTT de Draguignan, Germain Olivier participa au congrès d’unité de Toulon organisé par la CGTU, le 15 mars 1925 et au congrès national de la CGTU (26-31 août 1925), représentant les PTT du Var. Il devint peu après secrétaire de l’Union locale CGTU et secrétaire de la Bourse du Travail. Lors du congrès de la IXe Union régionale CGTU, à Toulon, Pothier , le secrétaire, le critiqua, le 19 mai 1929, pour s’être, lors du 1er Mai, avec une délégation ouvrière de la ville, "rendu chez le conseiller municipal Vergelin(voir ce nom) pour lui serrer la main". Cet épisode en dit long sur le climat régnant alors dans le Parti communiste où les Varois étaient critiqués pour leur opportunisme. Germain connaissait en effet depuis plus de vingt ans Vergelin, malade. Lors du congrès du rayon communiste, le 2 juin 1929, Olivier intervint, après le rapport de Victor Étienne (voir ce nom) sur le congrès de Paris. Pothier l’attaqua à nouveau et Olivier se trouva privé de toutes ses responsabilités pour six mois. Lors de la conférence du rayon, le 26 janvier 1930, il fut exclu du Parti communiste.

Abonné à La Révolution prolétarienne, Olivier continua à militer au sein de la CGTU et participa régulièrement aux congrès de la Fédération varoise postale unitaire. Le 22 avril 1933, il signa un appel du Comité d’union et d’action syndicale des PTT. En octobre 1931, en tant que secrétaire adjoint de la Bourse du Travail de Draguignan, il écrivit au conseil général avec les autres représentants des syndicats des PTT du département. Lors du congrès de fusion des Unions départementales CGT et CGTU, le 22 décembre 1935, il fit partie de la commission de contrôle. Il conserva le secrétariat de la Bourse du Travail et fut le premier secrétaire de l’UL-CGT réunifiée.

Olivier adhéra au Parti socialiste SFIO et siégea à la commission exécutive de la section locale. Devenu chef d’équipe, il fut élu conseiller municipal le 5 mai 1935 sur la liste d’action socialiste et républicaine à majorité socialiste SFIO, avec 1 215 voix sur 2 685 inscrits. Il fit partie des commissions des travaux publics, de l’instruction publique et des beaux-arts et de la commission paritaire du personnel. Président du comité antifasciste, il présida notamment le rassemblement du 14 juillet 1935 à Draguignan.

Olivier, lors du congrès de l’Union départementale CGT, en juillet 1938, vota le rapport moral. En tant que secrétaire de l’Union locale CGT, il fit condamner l’URSS et le Pacte germano-soviétique, le 26 septembre 1939. Comme les autres élus, il fut révoqué du conseil municipal le 11 décembre 1940. Il approuva la Résistance mais ne retrouva pas, à la différence d’autres élus, l’assemblée communale à la Libération.

Olivier était toujours membre de la section socialiste SFIO qui publia, à sa mort, dans son journal un long article brossant ses qualités de militant.