OMS Joseph

Né dans les Pyrénées-Orientales, Joseph Oms passa sa jeunesse à Marseille où sa famille était venue s’établir en 1929. Il fut embauché aux Aciéries du Nord après un stage de formation effectué dans cette entreprise en 1942. Ayant adhéré au Parti communiste et à la CGT en mars 1944, Joseph Oms distribua des tracts invitant à participer à la grève générale du 27 mai 1944. Bon joueur de football, il fut pratiquement tout de suite désigné délégué des jeunes syndiqués de son entreprise. Il fut intégré au comité de gestion ouvrière des ADN qui se mit en place après la Libération.

Appelé sous les drapeaux, Joseph Oms se retrouva en Algérie au moment des événements de Sétif. Démobilisé, il revint travailler aux ADN et entra au bureau syndical de cette entreprise en 1946. A la demande de Pascal Posado, il devint en outre responsable départemental des jeunes travailleurs. Joseph Oms participa à la lutte menée pour que les ADN obtiennent le statut de la SNCF puis celui d’entreprise nationalisée. Toujours en 1946, il suivit successivement les cours dispensés par les écoles de section et fédérale. Il participa ensuite à la bataille pour la reconstruction de Marseille lancée par la municipalité Cristofol. Le 12 novembre 1947, il fut présent lors des événements qui se déroulèrent à l’intérieur du Palais de Justice puis à la mairie. Il figura par la suite dans la délégation des « 51 » jeunes Marseillais montés à Paris pour participer à un meeting organisé en leur honneur.

Ayant assisté au congrès fondateur de l’UJRF, Joseph Oms entra au bureau fédéral de cette organisation en 1949 avant de la quitter pour pouvoir se consacrer à ses activités au sein du Parti communiste et de la CGT. Licencié des ADN à la suite des grèves de mars 1950, Joseph Oms devint le 2 mai suivant secrétaire départemental du syndicat CGT de la métallurgie. Il siégea au sein du secrétariat national de la Fédération CGT de la métallurgie entre 1955 et 1958. Devenu secrétaire de l’ud-CGT en mai 1962, Joseph Oms occupa cette fonction jusqu’en 1985. A ce titre, il effectua un séjour à Moscou en novembre-décembre 1961 à l’occasion d’un congrès de la FSM. La délégation française s’étant arrêtée sur le chemin du retour afin de passer une semaine en RDA, il se retrouva bloqué à Berlin à cause de la construction du Mur. Joseph Oms effectua par la suite trois autres séjours en Union soviétique. Nommé président pour les Bouches-du-Rhône de l’association France-RDA, il effectua à ce titre au moins un séjour par an dans ce pays jusqu’en avril 1995.

Parallèlement à ses responsabilités syndicales, Joseph Oms fut élu membre du comité de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône en juillet 1956. Ayant suivi par la suite les cours de l’école centrale, il fut promu au bureau fédéral au début de l’année 1963, instance au sein de laquelle il siégea jusqu’en 1971. En avril 1965, il suivit les quatre mois de cours de formation dispensés par l’école centrale du PCF.

Alors qu’il se trouvait à la retraite, Joseph Oms intervint en décembre 1987 lors d’un colloque que l’union départementale CGT consacra aux grèves de novembre-décembre 1947. En 1995, il participa à la rédaction de la brochure intitulée 1938-1945 : Les communistes face à la tourmente dans les Bouches-du-Rhône en consacrant un article aux entreprises réquisitionnées. Joseph Oms est mort le 8 janvier 2000.