Par Jean Maitron
Né le 6 septembre 1893 à Lille (Nord), mort le 6 avril 1964 à Paris (XVIIIe arr.) ; ouvrier métallurgiste ; secrétaire de la section parisienne du Secours ouvrier international et de l’orphelinat ouvrier l’Avenir social.
Ouvrier tourneur chez Renault (Boulogne-Billancourt) en 1923, Michel Onof était membre du syndicat unitaire des ouvriers et ouvrières sur Métaux de la Seine. Il adhéra au Parti communiste et fut affecté à la cellule n° 14 de Renault.
En mai 1925, il fut candidat du Bloc ouvrier et paysan dans le quartier Saint-Thomas-d’Aquin à Paris (VIIe arr.). En juin 1926, adhérent de la cellule de la rue d’Orsel (Paris, XVIIIe arr.), il fut délégué à la conférence de la Région parisienne du Parti communiste et élu membre du nouveau comité.
Début 1928, il fut désigné comme secrétaire de la section parisienne du Secours ouvrier international et de l’orphelinat ouvrier l’Avenir social. Il participa avec Émile Dutilleul au congrès international du SOI à Berlin, puis en 1933, fut nommé vice-président de l’association Les vacances populaire enfantines. À partir de 1934, il commença à mener campagne contre les maisons de correction et fonda le Comité de lutte contre les bagnes d’enfants et l’exploitation de l’Enfance. Il rendit compte dans les Cahiers du bolchevisme des marches de la faim des chômeurs. Il quitta le SOI en 1935.
Devenu en 1936 secrétaire général de l’association nationale pour le soutien et la protection de l’enfance (ANSE), il s’y consacra ainsi qu’à l’Orphelinat ouvrier et aux Vacances populaires, jusqu’en 1939. Ces associations furent dissoutes en novembre.
Arrêté le 2 février 1942, il fut interné aux camps de Voves (Eure-et-Loir) puis Pithiviers (Loiret) d’où il fut libéré le 12 août 1944 par les FFI.
Après la Libération, il reprit ses activités syndicales et, en décembre 1950, il fut élu secrétaire du syndicat des travailleurs de la Métallurgie de La Courneuve, Le Bourget et Stains (Seine-et-Oise). Il reprit ses fonctions dans les associations qu’il avait animées avant la Seconde Guerre mondiale et fut le responsable du Secours populaire dans le XVIIIe arr. de Paris.
Il s’était marié le 14 juin 1919 à Orly-sur-Morin (Seine-et-Marne) avec Renée Miraty.
Par Jean Maitron
SOURCES : Arch. PPo. 101. — Arch. Jean Maitron (fiche Batal). — Cahiers du bolchevisme, 1er janvier 1934. — Le Temps, 3 et 10 mai 1925. — L’Humanité, 22 avril 1925. — RGASPI, pas de dossier à son nom dans les archives du Komintern.