OZON Jean, Bertrand

Fils de paysans, Jean Ozon fut élève de l’institution Soulé, collège privé non religieux à Saint-Laurent-de-Neste et entra à l’École normale d’instituteurs d’Auch (Gers) le 1er octobre 1918. Élevé dans la religion catholique, il cessa de pratiquer vers 1917-1918 et se maria civilement le 26 juin 1927 à Vielle Aure (Hautes-Pyrénées) avec Berthe Verdié, institutrice (voir Berthe Ozon).

Instituteur-secrétaire de mairie à Thermes-Magnoac et Cabanac de 1930 à 1939, Jean Ozon créa, avec sa femme, une section socialiste à Cabanac. Ils étaient de tendance École Émancipée sur le plan syndical et pivertistes (Marceau Pivert) sur le plan politique. Au congrès fédéral du 31 janvier 1938, Jean Ozon fut élu à la commission des conflits et délégué de la Fédération au comité du Front populaire. Jean et Berthe Ozon avaient adhéré au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.

Jean Ozon fut mobilisé en 1939. Perquisitionné sous Daladier puis sous Pétain, il se mit en congé pour convenances personnelles en 1941 et se rendit chez la sœur de sa femme à Abidjan en Côte-d’Ivoire avec un contrat de travail, son beau-frère y possédant une plantation, où il resta jusqu’en 1944.

Jean et Berthe Ozon, en poste à Tarbes jusqu’à leur retraite en 1959, aidèrent les Auberges de la jeunesse, adhérèrent à la Ligue de l’enseignement, à la Ligue des droits de l’Homme mais non à la Franc-maçonnerie. Souvent, ils participèrent aux congrès du SNI et de l’UD des Hautes-Pyrénées. Ils firent également partie de la MAAIF et de la MGEN.