PACCARD Joannès

Fils d’un cantonnier et d’une brodeuse, Joannès Paccard était monteur électricien. Il donna son adhésion au Parti socialiste SFIO en 1917 et fut avec Camille Fégy le cofondateur des Jeunesses socialistes de Lyon favorables à l’adhésion à la IIIe Internationale. En 1919, il devint secrétaire adjoint du comité lyonnais de la IIIe Internationale. Dès le congrès de Tours (décembre 1920) il adhéra au Parti communiste et, alors qu’il se trouvait à Nice, devint avec Virgile Barel l’un des secrétaires de la section communiste de la ville. Il fut emprisonné pour son action politique une première fois en 1920 et une seconde fois après la journée du 1er août 1929. Revenu à Villeurbanne où il assurait le secrétariat de la cellule des Charpennes, forte en 1932 de dix-sept membres, il fut candidat aux élections municipales en 1929. Il assura en même temps le secrétariat du syndicat unitaire, puis du syndicat CGT (réunifié) des monteurs électriciens. En 1933, il fut élu conseiller municipal de Villeurbanne sur la liste du Bloc ouvrier et paysan conduite par Camille Joly.

Arrêté en mars 1940, il fut astreint à résidence surveillée à Amplepuis (Rhône). À la faveur de la débâcle de juin 1940, il quitta Amplepuis mais fut incarcéré une nouvelle fois à la prison Saint-Paul de Lyon. Remis en liberté au début de 1941, il prit contact avec l’organisation clandestine du parti et travailla à l’imprimerie du PCF montée par Armand Maniou à Ternand. Il passa ensuite au maquis de la vallée d’Azergues commandé par Chavanet.

En 1945-1946, il retrouva son siège de conseiller municipal à Villeurbanne. Il était, dans les années soixante-dix, membre de l’Amicale des Vétérans du PCF du Rhône.

J. Paccard mourut le 25 novembre 1977 à Létra (Rhône).