PADOVANI Léon

Né le 15 juillet 1881 à Luri (Corse), il milita dès la fin du siècle dans les rangs socialistes auprès de Flaissières et surtout de Dominique Duverger. Il fut conseiller général du 3e canton de l’époque au Vieux-Marseille. Courtier en immeubles, il résidait dans le quartier de l’Évêché à Marseille.

En 1920, il adhéra au Parti communiste, et dès le 17 janvier 1921, avec Sylvestre Cermolacce, il appela la 3è section à suivre dans la voie de la IIIe Internationale et dans le nouveau parti. En mai 1922, Léon Padovani, en fut le candidat au conseil d’arrondissement dans le 3e canton de Marseille, obtint 359 voix au 1er tour et 505 au second sur 6 192 électeurs inscrits. Il était délégué cantonal et administrateur de la caisse des écoles. Dans le Petit Provençal du 7 mai 1922, il invoquait vingt-quatre ans de militantisme socialiste et son rôle de secrétaire du conseiller général de la SFIO, Dominique Duverger. Il fut également candidat au conseil général le 3 août 1924, dans le 3e canton, contre Léon Bon (SFIO) et obtint 336 voix sur 6 594 inscrits. À la même époque, il fut directeur de l’hebdomadaire La Corse, fondé en 1905. Dans ces « organe de défense des intérêts corses sur le littoral méditerranéen », économique, littéraire et artistique, Léon Padovani fut un redoutable polémiste. L’épisode le plus célèbre fut le procès qui l’opposa à Bastia, en février 1931, aux autonomistes de La Murva, périodique insulaire dont il attaqua certaines dérives irrédentistes et profascistes. Il fut défendu par l’avocat Moro-Giafferi. Il finit par se ruiner dans cette publication qui devint irrégulière à partir de 1935, d’autant plus qu’il avait refusé l’aide intéressée de l’armateur Jean Fraissinet.

Il mourut vers 1947 ou 1948 à Marseille où il tenait un petit bar.