Par André Balent
Né le 16 juillet 1908 à Canohès (Pyrénées-Orientales), mort le 4 septembre 1973 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; agriculteur ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.
Aristide Panchot était le troisième fils de Pierre, un ouvrier agricole syndicaliste et de Joséphine Ausseil. Au total, la famille Panchot groupa sept enfants dont trois furent des militants.
Appelé sous les drapeaux, Aristide Panchot fut incorporé le 12 novembre 1928 au 80e RI à Castelnaudary (Aude). Il fut rendu à la vie civile le 7 octobre 1929.
Après son service militaire, Aristide Panchot s’installa dans son village natal où il poursuivit ses activités d’agriculteur. Il adhéra à la cellule locale du Parti communiste qu’animaient ses deux frères Barthélemy Panchot et Julien Panchot. Le 16 août 1936, il se rendit en Espagne et intégra les Brigades internationales lors de leur création officielle, en octobre 1936. Plus tard, il revint à Canohès où il participa avec son frère Julien à l’organisation de l’aide à la République espagnole chapeautée par André Gendre, de Millas.
En effet, titulaire d’un permis de conduire de poids lourds, il se rendit souvent avec lui en Espagne. Aristide et Julien furent tous deux faits prisonniers par des soldats italiens près de Tortosa (province de Tarragone). Il fut interné à San Pedro de Cárdenas puis à Miranda del Ebro et libéré en février 1939. En 1938, son domicile déclaré à Perpignan était au 10 avenue de Saint-Assiscle
Aristide Panchot fut mobilisé en septembre 1939 au 3e bataillon de chasseurs pyrénéens : 10 bataillons de chasseurs pyrénéens (BCPyr.), unités de réserve, avaient été créés afin de s’opposer à l’armée espagnole, en cas de participation de l’Espagne franquiste à un conflit armé aux côtés de l’Axe ; initialement, le 3e BCPyr., formé à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) était déployé dans ce département, mais par la suite ils furent envoyés dans les Vosges ou les Alpes, face aux armées allemandes et italiennes. Aristide Panchot fut fait prisonnier le 18 juin 1940 près de Belfort (Territoire de Belfort). Interné au stalag VII A à Moosburg an den Isar (Bavière, Allemagne), Aristide Panchot tenta à trois reprises de s’évader. Rapatrié le 11 mai 1945, il fut démobilisé le 1er octobre 1945.
De retour à Canohès en 1945, il se fixa à nouveau dans sa commune natale en 1953. Plus tard, dans les années 1970, il vivait 34, rue de la Lanterne à Perpignan, et, plus tard, à la veille de sa mort, 54 bis rue Dugommier (ces deux rues dans le quartier populaire de Saint-Mathieu dans le centre ville). Il mourut à l’hôpital de Perpignan. Il milita au PCF jusqu’à sa mort.
Par André Balent
SOURCES : Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 1 R 621, registre matricule, f° 1738 ; 2 E 4719, état civil de Canohès (1903-1910), acte de naissance d’Aristide Panchot. — Arch. com. Perpignan, acte de décès d’Aristide Panchot. — Le Travailleur catalan, 1932-1939. — Robert Blanch, Encarnación Pous, Butlletí del Centre pluridisciplinari d’estudis catalans, Université de Perpignan, 1974. — Interview de B. Panchot (17 août 1974). — Renseignements de la mairie de Canohès.