Par Didier Bigorgne
Né et mort à Mézières (Ardennes) : 15 novembre 1858-23 mars 1923 ; ouvrier métallurgiste ; syndicaliste et militant socialiste (FTSF, POSR, puis SFIO) ; maire de Vivier-au-Court (1912-1919).
Fils d’un scieur de long et d’une mère au foyer, Alphonse Panier exerçait le métier de mouleur. Veuf de Marie Eugénie Jacquemin, sans profession, décédée le 28 mai 1884 à Monthermé, il épousa en secondes noces Marie Stéphanie Gaucher, journalière, le 11 août 1889 à Vivier-au-Court.
Alphonse Panier était membre de la chambre syndicale des ouvriers en métallurgie de Vivier-au-Court et du cercle d’études sociales L’Eclaireur, deux groupes affiliés à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes. Lors de la grève générale des quatre cents mouleurs de Vrigne-aux-Bois qui dura du 26 novembre 1889 au 26 janvier 1890, il organisa la solidarité à Vivier-au-Court : il envoya au comité de grève de la ville voisine quatre-vingts double décalitres de pommes de terre, une cinquantaine de kilos de pain, vingt kilos de lard et vingt-deux francs d’espèces.
Aux élections municipales de mai 1892, Alphonse Panier fut élu sur la liste du POSR à Vivier-au-Court. Réélu conseiller municipal en 1896, il devint premier adjoint au maire Louis Rémy*, fonction qu’il occupa jusqu’en 1912. A ce nouveau scrutin, il emmena la liste socialiste SFIO à la victoire. Celle-ci remporta les vingt et un sièges, Panier devint maire de Vivier-au-Court. Il le demeura jusqu’aux élections du 30 novembre 1919. Il figura alors sur la liste socialiste conduite par Léon Totot* : il fut réélu et siégea au conseil municipal jusqu’à sa mort.
Aujourd’hui, une rue et une école primaire de Vivier-au-Court portent le nom d’Alphonse Panier.
Par Didier Bigorgne
Sources : Arch. Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes (médiathèque de Charleville-Mézières).— L’Emancipation, 1889 à 1890.— L’Emancipateur, 8 au 15 mai 1892.— Le Socialiste Ardennais,1896 à 1923.— Presse locale.— Etat civil de Charleville-Mézières et de Vivier-au-Court.