PAPAUD Georges, Gaston

Sa mère, Rose Baliros, était institutrice à la Tremblade (Charente-inférieure) ; elle aida son père Isaac Papaud, jeune marin qui avait fait le tour du monde et qu’elle avait épousé à Sainte-Marie de Ré le 5 avril 1880, à préparer des concours administratifs. Puis le couple partit en 1884 en Nouvelle Calédonie, où Isaac devint surveillant militaire du bagne. Georges Papaud fut baptisé et eut trois sœurs cadettes toutes nées comme lui en Nouvelle-Calédonie : Edith née en 1888, Renée Papaud née en 1890, Suzanne Papaud née en 1891.

La famille regagna La Tremblade dans les années 1890, tandis que le père poursuivit sa carrière au bagne de Cayenne où il garda Alfred Dreyfus. Georges rêvait d’entrer à l’École navale mais une déficience visuelle l’en empêcha. Il travailla chez Claude Pierre, épicier de la place Gambetta à La Tremblade. Il prépara et obtint le concours des PTT, où il effectua toute sa carrière pour finir inspecteur.

Il rencontra Anna Papeyre-Cazade qu’il épousa le 14 août 1909 à Bordeaux et rejoignit Mont-de-Marsan (Landes) où il fut nommé. Après plusieurs fausses couches, son épouse mit au monde deux enfants, André en 1918 et Suzanne en 1921.

Georges Papaud fut réformé en raison de problèmes cardiaques, si bien qu’il ne fut pas mobilisé en 1914. Pendant toute la durée du conflit, il eut à cœur d’aider les prisonniers de guerre. C’est pour une part dans le but de leur envoyer des colis qu’il créa avec M. de Garrigues, la Coopérative landaise en décembre 1917. D’abord administrateur jusqu’en octobre 1919, il assura la direction générale de la coopérative de novembre 1919 à juillet 1923. La coopérative était alors le siège du Syndicat de l’enseignement public des Landes, syndicat où militaient ses sœurs, toutes trois institutrices comme leur mère. Il devint le 1er août 1923 directeur général de l’Union coopérative du Sud-Ouest à Bordeaux (Gironde).

Epuisé, il mourut en mars 1940.