PARENT Pierre, Lucien, Martin

Fils d’un ouvrier mineur, Pierre Parent, lui-même mineur dans sa commune natale, adhéra aux Jeunesses communistes en 1934 (voir Nicolau Rosain) et en devint le trésorier. En 1936, il fut pendant quelque temps trésorier de la cellule locale et participa à la reconstitution du syndicat CGT des mineurs d’Escaro, qui regroupait les sections syndicales d’Escaro et des communes voisines et compta, entre 1937 et 1939, deux cent cinquante à trois cents adhérents. Il fut élu au bureau syndical.

A la suite des graves incidents qui se produisirent pendant la grève du 30 novembre 1938, Pierre Parent, dénoncé au sous-préfet de Prades, fut jugé avec six de ses camarades par le tribunal correctionnel de Prades après que les Compagnies eussent déposé une plainte pour « entrave à la liberté du travail ». Sept conseillers municipaux démissionnèrent pour protester contre l’attitude du maire d’Escaro et à l’issue des élections municipales partielles qui suivirent Pierre Parent fut élu le 20 mai 1939 conseiller municipal sur la liste communiste.

Mobilisé, Pierre Parent fut déchu de son mandat par le gouvernement de Vichy. Il retrouva le 25 avril 1945 ses fonctions de conseiller municipal qu’il exerça jusqu’au 13 mai 1977. Il avait été élu en 1944 trésorier de la cellule communiste d’Escaro et conserva cette responsabilité jusqu’au 31 décembre 1965. Retraité, il se retira à Prades.