PARRIAT Henri

Par Jean Maitron

Né le 30 janvier 1910 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), mort le 24 décembre 1975 à Montceau-les-Mines ; instituteur puis professeur chargé d’enseignement ; historien, militant socialiste.

Né dans une famille républicaine et socialisante, Henri Parriat perdit sa mère dès 1912. Son père, artisan plâtrier-peintre se remaria en 1915. Sa deuxième femme n’aima pas l’enfant qui fut souvent hébergé à Montceau par sa tante. Excellent élève, Henri Parriat fut reçu premier à l’École normale de Mâcon. À la rentrée de 1929, il fut nommé instituteur à Montcenis puis, d’octobre 1930 à avril 1931, il exerça à Montceau-Bois-du-Verne. Ayant effectué son service militaire d’avril 1931 à avril 1932, il enseigna quelques mois au cours complémentaire du Creusot puis fut nommé à l’école primaire supérieure de Montceau-les-Mines.

Membre du SNI, détaché le 4 novembre 1937 de l’enseignement primaire, Henri Parriat fut successivement « instituteur délégué » puis « chargé d’enseignement » à partir de 1946 et enseigna les sciences naturelles et la chimie à tous les niveaux. Demeuré célibataire, Parriat fut un excellent professeur qui, sa vie durant, se cultiva. Vieux laïc d’esprit libertaire, il avait subi l’influence d’un de ses professeurs d’École normale, Jean Bouvet. Il s’adonna avec passion à la botanique puis à l’archéologie et entraîna de petits groupes d’élèves et d’amis dans des excursions, voire dans de brèves expéditions qui se traduisirent toujours en articles dans la Physiophilie, écrits qui s’échelonnent de 1928 à 1976.
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Parriat fut un des premiers adeptes des Auberges de la Jeunesse. Membre du Secours ouvrier international, partisan actif de la République espagnole, il collabora en 1937-1938 à Front ouvrier et à la Dépêche socialiste. Il fut aussi un fidèle abonné de la Révolution prolétarienne de Monatte et Rosmer et cela suffit à définir son socialisme antistalinien. Une violente polémique l’opposa au communiste Messeau en octobre 1938.

Étudiant les révoltes ouvrières de 1882-1884 dans la région de Montceau, Henri Parriat s’est en quelque sorte défini en écrivant à propos de leurs auteurs : « Ils sont à saluer malgré l’inefficacité criante de leurs méthodes et le caractère criminel de leurs entreprises, comme les pionniers d’une cause qui devait trouver par la suite de meilleurs défenseurs et triompher en partie dans le monde, tout de même moins injuste, qui est le nôtre. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article124974, notice PARRIAT Henri par Jean Maitron, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 15 août 2022.

Par Jean Maitron

SOURCE : Henri Parriat, 1910-1975, La Physiophilie, Montceau-les-Mines, 1986, 88 p [Bibliographie].

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