PARSY Auguste

Par Yves Le Maner et Justinien Raymond

Né et mort à Annœullin (Nord) : 29 janvier 1878-8 mai 1934. Ouvrier mineur ; coopérateur et maire socialiste d’Annœullin ; conseiller général, député du Nord.

Septième garçon d’une famille de onze enfants, Auguste Parsy était le fils d’un ouvrier mineur et d’une couturière. Au sortir de l’école primaire, il descendit à la mine. Il y travailla pendant près de vingt ans jusqu’au moment où son action de coopérateur en fit, en 1925, le gérant de l’importante coopérative de consommation « La Solidarité annœullinoise » dont il avait été l’un des fondateurs en 1911. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il fut également à l’origine de la constitution de la société coopérative d’habitations à bon marché « La Prévoyance » ainsi que d’une coopérative de reconstruction fonctionnant grâce à des subventions cantonales.

Militant syndicaliste et socialiste, Auguste Parsy contribua de façon importante à l’implantation du mouvement ouvrier dans toute la région d’Annœullin. Membre du POF avant l’unité, secrétaire de la section socialiste d’Annœullin depuis 1902, il assura la direction de ce groupement, affilié à la SFIO en 1905, jusqu’en 1928. Membre de la commission administrative de la Fédération socialiste du Nord, il en fut l’un des délégués au congrès national de la SFIO à la salle Japy à Paris (août 1925).

Élu conseiller municipal de sa ville natale en 1905, adjoint en 1909, il devint maire en 1912, poste qu’il garda jusqu’à sa mort, avec une interruption de 1914 à 1918, ayant été fait prisonnier de guerre. Représentant du canton de Seclin au conseil d’arrondissement de 1910 à 1919, il en fut le délégué au conseil général de 1919 à 1931. Déjà candidat sur la liste socialiste aux élections législatives de 1924, il fut élu député de la 6e circonscription de Lille en 1928, l’emportant au second tour par 9 729 voix contre 8 652 au candidat de droite et 1 326 au communiste. Pendant son mandat législatif, il défendit à la Chambre un projet qu’il avait déjà soumis au conseil général et qui avait, pour le moins, le mérite de l’originalité : il s’agissait des « Carettes à quiens » (charrettes tirées par des chiens) qui devaient permettre, selon son auteur, de résoudre la crise des transports... En 1932, sur 22 637 inscrits, il fut battu au scrutin de ballottage avec 9 229 voix contre 9 755 à l’élu modéré et 1 726 au candidat communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article124985, notice PARSY Auguste par Yves Le Maner et Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Yves Le Maner et Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Dép. Nord, M 35/8, M 37/75, M 154/78B. — Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Le Populaire, 14 juin 1928, 10 et 15 mai 1934. — C. r. du congrès de la Fédération socialiste du Nord en 1925.

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