PASCAL Marius

Par Jacques Girault

Né le 9 avril 1879 à Draguignan (Var), fils d’un cordonnier, frère de Paul Pascal (voir ce nom), Marius Pascal, après des études secondaires, devint ouvrier typographe et épousa une institutrice (voir Eugénie Pascal). Il participa, le 23 décembre 1899, au congrès du Luc où fut fondé le Parti socialiste varois. Bien que non membre du comité fédéral du Parti socialiste SFIO, il assista à une de ses réunions en novembre 1905. Deux ans plus tard, membre du Comité d’union socialiste pour l’élection au conseil général, il participait aussi à l’organisation du congrès des ouvriers socialistes italiens de la ville. Secrétaire général de la Bourse du Travail en 1910, il anima à partir de 1911 le Comité de défense sociale. Il était assisté de Colombou J. et de Collomp J. La Bourse de Draguignan, créée en mai 1907, était adhérente de la CGT mais ne faisait pas de propagande antimilitariste. Le 12 juillet 1914, il devint membre du bureau de la nouvelle Union départementale CGT.

Secrétaire de la Fédération socialiste SFIO, Pascal, rédacteur-gérant du Cri du Var, hebdomadaire socialiste SFIO, représenta le département au congrès national de Lyon (18-21 février 1912) — voir Lemoyne. Secrétaire de la section socialiste SFIO de Draguignan, il fut élu secrétaire fédéral adjoint au congrès fédéral des Arcs, le 4 janvier 1914. Candidat aux élections municipales de Draguignan, le 5 mai 1912, sur la liste « d’union socialiste », Pascal ne fut pas élu, à la différence de la plupart de ses colistiers. Il fut pourtant désigné, le 15 mai 1912, par le nouveau conseil municipal, pour siéger au conseil d’administration de l’hospice.

Après la guerre, secrétaire de la Bourse du Travail de Draguignan, Pascal fut, le 27 avril 1919, secrétaire du congrès de l’Union des syndicats ouvriers du Var. Il appartenait à l’aile gauche du Parti socialiste SFIO. Toujours secrétaire fédéral adjoint, il fut chargé d’organiser la collecte pour le lancement du Cri socialiste. Il fit partie du comité départemental pour l’élection législative, puis pour les élections sénatoriales et fut délégué, par le congrès fédéral du 15 février 1920, au congrès national de Strasbourg. Il fut désigné, en mai 1920, pour la commission fédérale de révision des statuts et chargé des questions coopératives et syndicales en juin 1920. Au congrès fédéral du 19 décembre 1920, il se montra partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale. Il avait déclaré, dans La Semaine, le 9 décembre, adhérer à la nouvelle Internationale en raison de la trahison de la Deuxième pendant la guerre, tout en demeurant réservé sur la soumission imposée aux syndicats. Paradoxalement, lors de l’élection cantonale du Luc où le clivage essentiel portait sur la question de l’Internationale, il mena campagne pour Collomp, partisan du maintien dans la IIe Internationale.

Après le congrès de Tours, Pascal devint le premier secrétaire de la section communiste de Draguignan. Il présida toutes les réunions du Comité d’action pour l’amnistie intégrale et diverses réunions communistes. La police signalait alors que cet ancien typographe, correspondant de plusieurs journaux, était mutilé et pensionné. A la fin de 1921, selon la police, ancien secrétaire de la Bourse du Travail, il aurait essayé de s’attribuer l’indemnité annuelle de 1 500 francs versée à la Bourse du Travail par le Conseil général. Pascal ne figurait plus sur les listes électorales dans les années 1930.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125011, notice PASCAL Marius par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567. — Arch.Dép.Var, 2 M 5 219, 7 24 1, 26 1, 4 M 41 4, 42 2, 44, 45, 52, 53, 56 4, 59 4 1. — Compte rendu du congrès de 1912. — Rens. de Jean Masse

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