PASQUET Édouard, Émile

Par Francis Colbac

Né le 14 février 1899 à Domme (Dordogne), mort le 13 août 1984 à Sarlat-la-Canéda (Dordogne) ; instituteur ; militant syndicaliste de la FUE puis du SNI (École émancipée).

Fils d’un tailleur d’habits, Édouard Pasquet, instituteur dans le sarladais, fréquentait les dirigeants communistes locaux et fut même invité en tant que sympathisant au congrès fédéral du Buisson en 1926. Il adhéra peu après et présida le congrès de 1929. L’année suivante, manifestant divers désaccords avec l’orientation du parti, notamment sur la question de l’indépendance syndicale et les formes d’action, il quitta le PC.

Ce fut surtout au sein du syndicat des instituteurs qu’il milita le plus activement. Secrétaire du syndicat unitaire, il forma dès janvier 1932, un comité mixte d’unité avec le secrétaire du syndicat confédéré ; il ne cessa par la suite de préconiser l’action unie ; en octobre 1933, il proposa une demi-fusion (maintien des deux syndicats mais bureau mixte, assemblées générales communes et candidatures communes aux élections professionnelles). Finalement, en janvier 1935, avec quelques autres militants unitaires, il rejoignit le syndicat CGT. Ils y formèrent un groupe minoritaire et Pasquet fut élu au bureau, chargé de la commission sociale. Il participa aux réunions préparatoires à l’unification entre le syndicat CGT et le syndicat unitaire subsistant, joua dans ces négociations un rôle déterminant et siégea à la présidence de l’assemblée générale de fusion le 24 novembre 1935 où il fut confirmé au bureau. En septembre 1936, il fut élu secrétaire départemental adjoint.

Écarté du bureau en juin 1937, il resta membre du conseil syndical où il animait la tendance minoritaire « École émancipée » dont il fut le porte-parole dans toutes les réunions, combattant l’orientation réformiste du syndicat et luttant pour le droit à l’existence des tendances. Lors de l’assemblée générale du 23 octobre 1938, il s’éleva violemment contre les accords de Munich. Il dirigeait toujours la minorité regroupée dans le « Cercle syndical révolutionnaire » qui, à cette assemblée générale et en vue du congrès de la CGT, présenta une motion sur les problèmes de la paix et de l’influence syndicale qui obtint un des sept mandats du syndicat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125036, notice PASQUET Édouard, Émile par Francis Colbac, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 4 décembre 2021.

Par Francis Colbac

SOURCES : Arch. Dép. Dordogne, 4 M 193-194, 4 M 207, 211. — Le Travailleur du Centre-Ouest. — Le Peuple de la Dordogne. — Arch. UD Dordogne : PV des réunions du syndicat des instituteurs.

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