PAVY Jean-Pierre

Par Maurice Moissonnier

Né le 28 mai 1878 à Saint-Priest (Isère) ; militant socialiste puis communiste à Lyon.

Fils de cultivateurs, Jean-Pierre (dit parfois Antoine) Pavy, membre du Parti socialiste, adhéra à son retour de guerre au second Comité lyonnais pour la reprise des relations internationales qui se transforma rapidement en Comité de la IIIe Internationale. Des membres de la SFIO y côtoyaient des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires. Orateur du Comité lors de ses manifestations publiques, Pavy y avait de l’influence et, en juillet 1919, il s’opposa avec détermination aux propositions d’adhésion au Parti communiste de Péricat d’un groupe qui aurait réuni « les bolchevistes de la SFIO et les anarchistes ».

Employé de commerce, élu au conseil municipal de Lyon en décembre 1919, il fut un moment adjoint pour le IIIe arr. au maire socialiste lors de la brève crise municipale qui, à l’occasion d’une augmentation des transports en commun lyonnais, avait provoqué, en mars 1920, la démission (puis la réélection triomphale) d’Édouard Herriot, soutenu par trois adjoints socialistes : Emmanuel Lévy, Biron et Marro. Le 1er août 1920, Pavy participa à la manifestation organisée à Oullins (Rhône) en mémoire de Jaurès et qui regroupait autour de l’Association républicaine des anciens combattants les éléments révolutionnaires du mouvement ouvrier rhodanien.
Lors de la préparation du congrès de Tours, il se posa en défenseur des 21 conditions et, au congrès constitutif de la Fédération communiste du Rhône tenu le 23 janvier 1921, il fut élu au comité directeur de la Fédération. Il figura, en juillet de la même année, parmi les signataires d’un appel à voter en faveur de Pierre Merlin préféré à Cuminal en voie d’être exclu. L’attitude des membres du PC vis-à-vis de cette candidature constituait un premier test de fidélité aux principes du nouveau parti.

Au moment où Pierre Merlin abandonnait en 1922 le secrétariat fédéral du parti pour prendre la responsabilité de la propagande à l’interfédération du Centre, ce fut Jean-Pierre Pavy qui lui succéda à la tête de la Fédération. Il conservait encore ce poste à la fin de l’année 1923.

Jean-Pierre Pavy mourut le 10 janvier 1966 à Lyon (IIIe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125215, notice PAVY Jean-Pierre par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 9 juillet 2019.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 4 M 4/435. — Le Cri du peuple du Sud-Est, 1921. — Travail, 1922. — La Vague, 19 août 1920. — Arch. Com. Lyon.

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