Par René Gallissot
Né le 28 avril 1907 à Longué (Maine-et-Loire) 1907, fils d’un ingénieur des Ponts-et-Chaussées, petit-fils d’instituteur, élève de l’École normale supérieure et agrégé de lettres, Lucien Paye arriva au Maroc en 1931 et fut professeur au lycée de Fès puis au collège musulman de Rabat (1934-1938). Son adhésion au Parti socialiste date de 1934. Il fut élu membre de la commission technique coloniale de la Fédération marocaine de la SFIO au congrès du 13 décembre 1936 et chargé, au congrès extraordinaire de juin 1937, de présenter au congrès national de la SFIO à Marseille un rapport de « conciliation » sur la question marocaine. Cette conciliation entre les tendances Leonetti (coloniale) et Chaignaud (ouverte au nationalisme marocain) ne put se faire et le congrès de Marseille (10-13 juillet 1937) n’entendit que l’intervention de Chaignaud.
En 1938, Lucien Paye commença une carrière de grand fonctionnaire. Il fut chef de service de l’enseignement musulman au Maroc de 1938 à 1943. Plus tard, il occupa les postes de ministre de l’Éducation nationale (1961-1962), de recteur de l’académie de Dakar, d’ambassadeur en Chine (1964-1969), enfin de premier président de la Cour des comptes (1970-1971).
Lucien Paye mourut en 1972.
Par René Gallissot
SOURCES : A. Ayache, Histoire du mouvement syndical au Maroc, t. I, 1919-1942. — R. Gallissot, Le Patronat européen du Maroc, 1931-1942, Rabat, 1964.