PÉCHIER Jean-Baptiste

Par Maurice Moissonnier

Né le 28 juillet 1868 à Lyon (VIe arr.), fils d’un marchand mercier, Jean-Baptiste Péchier se syndiqua dès l’âge de dix-sept ans. Deux ans plus tard, il fonda avec des amis un groupe d’études sociales où étudiants et ouvriers examinaient les thèses de Babeuf, Bakounine, Proudhon, Marx... Ouvrier mégissier-maroquinier, J.-B. Péchier devint, en 1890, secrétaire du syndicat de sa corporation. Poursuivi après un 1er Mai, il changea de métier et devint carreleur faïencier et secrétaire du syndicat de sa nouvelle corporation. En 1905, il adhéra au Parti socialiste. Pendant la Première Guerre mondiale, il fit partie du Comité pour la reprise des relations internationales. Il était alors secrétaire de la section SFIO du IIIe arr. à Lyon. Il fut élu conseiller municipal de Lyon en 1905. Minoritaire pendant la guerre — il travaillait alors comme métallurgiste — il appartint au comité lyonnais pour l’adhésion à la IIIe Internationale ; il fut aussi secrétaire, pour Lyon, des Amis de la Vague.

A la fin de la Première Guerre mondiale, Péchier avait rallié la minorité d’opposition. Il était secrétaire des « Amis de la Vague« de Lyon. En décembre 1919, il fut élu, pour le IIIe arr., au conseil municipal de Lyon sur la liste socialiste. Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il fut, après le congrès de Tours, parmi les organisateurs de la Fédération du Rhône du Parti communiste, un responsable des élus. En mars 1921, on lui confia le secrétariat général de la Fédération départementale des élus municipaux et cantonaux du Rhône, poste qu’il conserva lors du remaniement de cet organisme en octobre 1921 après l’élimination de Cuminal. En juillet 1921, Péchier signa l’appel des élus en faveur de Pierre Merlin, candidat à une élection municipale partielle dans le VIIe arrondissement à la place de Cuminal en difficultés avec la direction fédérale.

Cependant, en 1923 après le IVe congrès de l’Internationale communiste qui déclara incompatible l’appartenance au PC et à la Franc-maçonnerie de même qu’à la Ligue des droits de l’Homme, Péchier quitta le PC pour rallier l’Union fédérative avec Legouhy avant de rejoindre le Parti socialiste SFIO. Péchier fut à nouveau conseiller municipal du 3 mai 1925 au 12 mai 1929 et le demeura jusqu’au 19 mai 1935.

J.-B. Péchier mourut le 17 février 1942 à Lyon (VIe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125272, notice PÉCHIER Jean-Baptiste par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13613. — Arch. Dép. Rhône, PP 4 M 4/535. — Le Cri du peuple du Sud-Est, 1921. — Travail, 1922. — L. Lekieffre, M. M. — Rens. mairie de Lyon. — Compte rendu du congrès de 1901. — La Vague, 5 février 1920.

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