PELEVILAIN Marie-Camille

Par Joceline Chabot

Née le 4 octobre 1890 à Paris, Marie-Camille Pelevilain fut confiée à l’âge de deux ans aux soins des filles de la Charité à la maison de Ballainvilliers (Seine-et-Oise). Elle y effectua ses études et y apprit le métier de brodeuse. Jeune adolescente, elle vint à Paris et fut engagée comme surveillante dans différentes maisons religieuses. Durant la Première Guerre mondiale elle travailla dans un grand atelier de broderie au service de la Comédie française.

Syndiquée depuis plusieurs années, elle fut élue en 1923 comme secrétaire permanente du syndicat des ouvrières de l’Habillement (syndicat de l’Abbaye). La même année, elle fut nommée membre de la commission départementale de la Seine. Au cours des années qui suivirent, elle s’occupa activement du service de placement et des cours d’Astier. Elle fit partie de la commission mixte de la Couture et s’intéressa tout particulièrement aux « primevères » un groupe de jeunes syndiquées de la Couture. Lors du Ve congrès national de la CFTC tenu à Paris les 8 et 9 juin 1924, elle fut élue pour la première fois au bureau confédéral. En 1925, avec le soutien d’Eugènie Beeckmans (présidente du syndicat des ouvrières de l’Habillement), elle mit tout en œuvre pour réaliser le projet d’une maison de retraite à Bar-sur-Aube (Aube) : le Jardin des fleurs. Ce projet bénéficia de l’appui de la Chambre syndicale de la couture parisienne et profita en tout premier lieu aux ouvrières âgées de la Couture. Militante très active, elle occupa les fonctions suivantes : secrétaire de l’Union nationale des syndicats de l’Abbaye ; présidente de l’Union parisienne de l’Abbaye ; trésorière de la CFTC. Elle assura également la permanence de la Familiale, caisse primaire d’assurances sociales. Pendant une dizaine d’années, elle assista à tous les congrès de l’Union centrale, de la fédération du Textile et la CFTC. En 1929, elle fonda la 29e compagnie parisienne des Guides de France, la compagnie Marie-Médiatrice.

Au début de 1935 elle fut nommée membre du comité des experts du Bureau international du Travail. Elle ne fut jamais en mesure d’assumer cette nouvelle fonction car à la fin d’octobre 1934, elle quittait Paris pour entrer au sanatorium de Bligny (Aube). Quelques mois plus tard, en mars 1935, elle revint à Paris, à l’hôpital Saint-Joseph et ce fut chez les filles de la Charité qu’elle mourut le 27 mai 1935 (XIVe arr. de Paris).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125348, notice PELEVILAIN Marie-Camille par Joceline Chabot, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 23 janvier 2019.

Par Joceline Chabot

SOURCES : La Circulaire confédérale. — La Ruche syndicale, juin et juillet-août 1935.

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