PÉNEAU Auguste, Louis

Par Claude Geslin

Né le 29 mai 1878 à Chantenay-sur-Loire (Loire-Inférieure), mort le 7 août 1953 à Thouaré-sur-Loire. Serrurier ; secrétaire de l’Union départementale CGT de Loire-Inférieure ; membre du Conseil national économique (1936-1940) ;membre de la commission départementale de reconstitution des organisations syndicales de travailleurs de la Loire-Inférieure (1945) ; administrateur de l’Union régionale d’assurances sociales de Nantes ; membre du conseil supérieur des assurances sociales (1945) ; vice-président de la caisse départementale d’assurances sociales de la Loire-Inférieure.

Auguste Péneau milita d’abord au syndicat des Métaux CGT de Nantes dont il fut secrétaire de 1922 à 1927. Délégué du 18e groupe de la métallurgie, il contribua fortement au rétablissement du syndicalisme CGT dans cette branche après la crise qui suivit 1921 et réduisit considérablement les effectifs du syndicat qui comptait un millier d’adhérents en 1924. De 1923 à 1926, le syndicat obtint la signature d’un accord limitant la réduction des salaires. En mars 1927, il créa une caisse de secours « La Confiance » pour venir en aide aux adhérents en cas de maladie.

Trésorier adjoint de l’Union départementale CGT de Loire-Inférieure en 1923-1925, Auguste Péneau devint secrétaire de l’UD en 1925 et le resta jusqu’en 1940. À ce titre, il fut membre du Cartel des services publics en 1931-1932. Il conduisit les discussions pour la réunification syndicale et fut élu secrétaire général de l’UD unifiée en décembre 1935. Lors du congrès de l’UD du 4 avril 1937, il constata les progrès du mouvement dus au recrutement intense qui avait suivi l’unité. Plus de quarante syndicats avaient été constitués ainsi qu’une Union locale à Châteaubriant. Contrairement aux responsables syndicalistes CGT de Saint-Nazaire qui exerçaient en même temps des mandats politiques au nom du Parti socialiste SFIO, Péneau refusa toute sa vie de lier les deux types de fonctions. Il s’était présenté en 1914, lors des élections législatives, dans la deuxième circonscription de Nantes contre Brunellière, chef incontesté du socialisme nantais, comme candidat révolutionnaire. En fait, il s’agissait de pouvoir faire de la propagande libertaire. Sa seule responsabilité politique fut de s’occuper du secrétariat du groupe socialiste SFIO des 6e et 7e cantons de Nantes de 1922 à 1932.

Gérant du Réveil syndicaliste de 1934 à 1939, administrateur de l’Union des coopérateurs, Auguste Péneau devint, aussi, lors de sa création en 1928, président de la caisse primaire des Assurances sociales et caisse autonome de retraites « Le Travail » fondée par l’Union des travailleurs assurés spontanés de la Loire-Inférieure. Il fut membre du Conseil national économique de 1936 à 1940.

Dès la signature du Manifeste des douze et la création du Comité d’études économiques et sociales, il avait été un des secrétaires d’Union départementale qui avait apporté un soutien fidèle à Christian Pineau. Pendant l’Occupation, resté secrétaire de l’UD, il participa à la Résistance et fut choisi par tous les groupements comme président du comité départemental de Libération. Dans sa brochure, Le syndicalisme dans la tourmente 1940-1945, Robert Bothereau évoque le nom de Penau [en fait Péneau], vieux militant nantais volontaire, après l’arrestation de son camarade Le Levée pour " couvrir " la Bretagne à titre de la CGT.

Après la guerre, Auguste Péneau fut membre de la commission départementale de reconstitution des organisations syndicales de travailleurs de la Loire-Inférieure (1945). Administrateur de l’Union régionale d’assurances sociales de Nantes et à ce titre, membre du conseil supérieur des assurances sociales (1945). Il fut également vice-président de la caisse départementale d’assurances sociales de la Loire-Inférieure et à ce titre, membre de la commission chargée d’examiner les dispositions d’un projet relatif à l’organisation de la Sécurité sociale (1945).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125452, notice PÉNEAU Auguste, Louis par Claude Geslin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 29 août 2013.

Par Claude Geslin

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 113, 1 M 613, 1 M 614. — Le Coopérateur, 1923-1924. — Le Réveil syndicaliste, 1922-1946. — Bulletin des institutrices et instituteurs publics, section de Loire-Inférieure, 1931-1932. — Le Travailleur de l’Ouest, 1923-1939. — Robert Bothereau, Le syndicalisme dans la tourmente 1940-1945, 1973, p. 34. — Alya Aglan, La Résistance sacrifiée, Flammarion, 1999.

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