PENOT Henri

Ouvrier du Bâtiment à Troyes (Aube) de tendance anarcho-syndicaliste, Henri Penot était secrétaire du syndicat CGT du Bâtiment en 1920 et militait dans les comités syndicalistes révolutionnaires. Il demanda, le premier, la création d’une Union locale des syndicats indépendants de l’Union départementale dirigée par Thibault, dans un appel de juin 1921 intitulé : "Pour un syndicalisme antimilitariste et révolutionnaire." Quand l’Union départementale CGTU se constitua, il fut élu à son bureau au congrès du 9 janvier 1922 et publia dans la Dépêche de l’Aube une série d’articles d’inspiration libertaire sur la misère ouvrière, l’alcoolisme, les familles nombreuses. Il dirigea la grève du bâtiment troyen du 23 juillet au 19 août 1924.

En décembre 1924, lorsque se constitua l’Union fédérative des syndicats autonomes, Penot s’opposa à l’unité dans la CGTU A la réunion du 7 décembre, une majorité des deux tiers ayant suivi Herbin, le secrétaire départemental Cuny rendit hommage au bureau battu : "Penot a formellement promis de transmettre les pouvoirs du syndicat à une prochaine réunion des deux commissions exécutives." Mais le 9, Penot refusait de rendre les clés, les archives et la caisse à la nouvelle CE. Il défendit son point de vue dans un article du Libertaire signé conjointement avec Guenerie et forma un syndicat autonome du Bâtiment.

Le syndicat unitaire maintenu lui reprocha le 28 décembre d’accepter les décisions de la commission paritaire officielle.