PÉRIGAUD Louis, Gabriel

Par Justinien Raymond, Gilles Morin

Né le 30 juillet 1894 à Vincennes (Seine, Val-de-Marne) ; employé de commerce ; militant socialiste parisien ; membre de la CAP de la SFIO puis du PSOP.

Fils de Gilbert Étienne, pâtissier, et de Marie Tissier, blanchisseuse, Louis Périgaud, fit toute la guerre de 1914-1918. Il fut blessé et pensionné à 10 %. Militant socialiste de la Fédération de la Seine, Périgaud anima un temps une tendance d’extrême gauche, l’Action socialiste. En 1932, il était membre du conseil d’administration du Populaire (motion Louis Alleaume). Au congrès national de la SFIO à Paris en juillet 1933 d’où devait sortir la scission des néo-socialistes, il défendit une motion qui renvoyait dos à dos les autres tendances (motion Renaudel*, motion Paul Faure et motion Vincent Auriol). À l’issue de ce congrès, il entra à la CAP du PS avec, comme suppléant, Louis Alleaume, au titre de l’Action socialiste. Il fut gérant de la version italienne de l’AS, L’Azione socialista. Il signa la motion de l’Action socialiste présentée par Alleaume au conseil national des 4 et 5 novembre 1933, motion défendant la participation de socialistes au mouvement Amsterdam-Pleyel malgré l’interdiction du parti. Il fut exclu avec treize autres militants, dont Jules Mallarte et Michel Lissansky.

Revenu au parti SFIO, secrétaire de la XVIe section socialiste de Paris, Périgaud signa l’appel pour la création de la Gauche révolutionnaire au sein du PS. Suppléant à la CAP (gauche révolutionnaire), candidat aux élections législatives de 1936 dans la 2e circonscription du XIXe arr. de Paris (Amérique-Pont-de-Flandre), il recueillit 1 219 voix sur 16 590 inscrits et se désista pour le communiste Jacques Grésa, qui fut élu. Il fut de nouveau candidat, après l’invalidation de Jean Chiappe, à l’élection partielle du 30 août 1936, recueillant 755 voix au premier tour (Chiappe étant élu avec 4618 voix). Puis, il a été candidat à l’élection municipale complémentaire du 28 février 1937 dans le quartier Amérique du XIXe arr. arrondissement. Il a encore été candidat au conseil général à une partielle, après le congrès socialiste de 1936, dans le 9e canton de Paris.

Louis Périgaud a été délégué permanent du Parti SFIO de mars 1937 à juillet 1939 semble-t-il. Pourtant, à la veille de la guerre, après la scission survenue au congrès de Royan, Périgaud semble avoir rejoint le Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert et avoir appartenu à sa première CAP.

Louis Périgaud fut rappelé à l’armée en septembre 1938 puis en mars 1940. Pratiquant l’anglais, il écrivit alors à Paul Faure pour lui demander de lui avoir une affectation spéciale.

Selon le Journal inédit de Marcel Déat, à la date du 13 janvier 1941, il rencontra Déat et se disait d’accord pour la création du nouveau parti envisagé (le RNP). Il affirmait voir Paul Faure tous les jours et faisait part de son désir de devenir administrateur d’affaires juives.

En 1943, il était considéré comme membre actif de la Ligue de la pensée française en province, résidant alors dans les Basses-Pyrénées.

Il s’était marié le 26 février 1920 à Bagnolet, avec Juliette Simone Dorange, née le 25 septembre 1897 à Sens (Yonne).

L’absence de mention de décès sur son acte de naissance laisse supposer qu’il est mort avant l’obligation du report des mentions en 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125554, notice PÉRIGAUD Louis, Gabriel par Justinien Raymond, Gilles Morin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 octobre 2017.

Par Justinien Raymond, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., 19940500/255/4212 ; 20010216/112. — Arch IHS, Fonds René Château/2. — Archives de l’OURS, 10-1-43. — PS-SFIO, XXXIVe Congrès national de Paris, rapports, Paris, librairie populaire 1937. — Les Cahiers d’information du militant, n° 19, septembre 1936. — Le Populaire, 25 février 1937. — J.-L. Humbert, Les tendances à l’intérieur du PS (novembre 1933-1936), DES, 1957-1958. — Alexandre Mallarte, L’action socialiste. Un mouvement d’unité révolutionnaire au sein de la SFIO (1930-1935), Master 2, sous la direction de Jean Vigreux, Université de Bourgogne, 2016. — État civil.

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