Né le 6 décembre 1906 à Paris (XIXe arr.), mort le 18 avril 1984 à Ris-Orangis (Essonne) ; typographe et correcteur ; militant syndicaliste.
Fils d’un ébéniste et d’une couturière, Roger Périgeat travailla comme typographe entre 1919 et 1929 chez Chaix puis comme correcteur de 1937 à 1940 au Journal. Il a également travaillé aux Nouveaux Temps et au Figaro. Après la guerre il a travaillé à Franc-Tireur et France-Soir. Il partit à la retraite en janvier 1972.
Il fut admis à la Chambre syndicale typographique parisienne en avril 1924 et au syndicat des correcteurs le 1e janvier 1932, fut membre du comité syndical de 1937 à 1943, de 1946 à 1948 et de 1951 à 1955. Trésorier adjoint en 1938-1939 et trésorier jusqu’en juin 1940, il occupa la fonction de secrétaire général de son syndicat pendant plus de sept années : de juin 1940 à 1942, de 1946 à 1948, en 1951 et 1953. En octobre 1939, il participa à la formation du Comité de liaison et de solidarité des syndicats de la région parisienne lors de la réunion tenue le 27 de ce mois à Clichy (Seine). Ce Comité devait se substituer à l’Union des syndicats de la Seine dissoute, dont « les dirigeants [communistes], disait le compte rendu, ont perdu la confiance de la classe ouvrière par suite de leurs attaches avec un parti politique aux ordres des complices de l’agression hitlérienne ». Il fit partie des responsables syndicaux parisiens, avec Basignan et Largentier, qui négocièrent avec J. Luchaire, directeur du Groupement corporatif de la presse quotidienne parisienne, qui organisait de contrôle économique, social et politique de la presse en zone nord, au bénéfice de l’occupant.
Périgeat fut arrêté le 21 septembre 1944 et interné à Drancy : il était accusé d’avoir dénoncé un résistant communiste. L’affaire n’aboutit pas, un non lieu fut prononcé en mar 1945. Il retrouva son siège de secrétarire général en 1946.
Il fut, à partir de 1957, administrateur de la Caisse Gutenberg, et représentant des correcteurs aux congrès fédéraux de Clermont-Ferrand (1939), Saint-Étienne (1946), Bordeaux (1949) et Paris (1955).
Il avait épousé Charlotte Tauzin et eut un fils.
SOURCES : Arch. Nat. Z6 NL 78, dossier 1713 ; - Arch. PPO GA 253-62636 et 77 W 1508-84545 ; - IISG carton 115 et 144 ; - Bulletin municipal de Clichy, novembre 1939. — - Bulletin des correcteurs, novembre 1984. — - Notes d’Yves Blondeau et de Marie-Cécile Bouju.