PETIT Gaston

Par Claude Pennetier

Né le 13 janvier 1903 à Revin (Ardennes) ; mort le 14 novembre 1971 à Châteauroux (Indre) ; instituteur ; secrétaire du syndicat unitaire de l’enseignement de l’Allier ; résistant dans l’Indre, militant socialiste, maire de La Châtre (1944-1945, puis de Châteauroux (1967-1971).

Fils d’un éclusier de Revin, Gaston Petit fut rapatrié des Ardennes par la Suisse en août 1917. Il s’installa dans l’Allier et fit ses études à l’École normale d’instituteurs de Moulins de 1919 à 1922. Le syndicat le nomma secrétaire du Groupe des jeunes en 1928 puis secrétaire du syndicat unitaire de l’enseignement de l’Allier de 1930 à 1935 et du syndicat fusionné des instituteurs à partir de cette date. Petit représenta l’Allier au congrès fédéral de fusion à Toulouse en mars 1936. Il assura le secrétariat de l’Union locale des syndicats de Moulins de 1937 à 1939 et prit en charge l’hébergement des réfugiés espagnols en 1938.

Ayant adhéré au Parti socialiste SFIO, il fut en 1935-1938 l’un des militants de la Gauche révolutionnaire mais ne rejoignit pas le PSOP après la scission de Royan. Gaston Petit fut l’objet de nombreux déplacements d’office : en 1930 pour avoir fait campagne contre la révocation de Joseph Boyer, professeur à Gannat, il fut muté de Malicorne à Château-sur-Allier, puis après avoir été sanctionné pour fait de grève en novembre 1938, il fut nommé à Saint-Germain-des-Fossés en septembre 1940, à Couzon, puis dans l’Indre à La Berthenoux en mars 1941.

Gaston Petit appartint au groupe Indre-est de l’Armée secrète puis, à la Libération fut maire de La Châtre, d’août 1944 à mai 1945. Il assura le secrétariat de la Fédération socialiste de l’Indre de 1949 à 1953. Candidat sans succès aux élections à l’Assemblée constituante le 2 juin 1946, aux législatives du 10 novembre 1946, il se présenta également à l’élection sénatoriale du 7 novembre 1948, à celle du conseil général dans le canton de Levroux le 7 octobre 1951 et dans le canton de Châteauroux en avril 1955.

Premier adjoint au maire de Châteauroux, Louis Deschizeaux (apparenté socialiste), il lui succéda, lorsque ce dernier donna sa démission après avoir perdu les élections législatives de mars 1967. Gaston Petit se représenta lors des élections municipales de mars 1967 à la tête d’une liste composée de socialistes, de divers gauches, de radicaux, de centristes et de candidats sans étiquette. Il fut réélu mais six mois plus tard il devait se faire hospitaliser et, peu après, donner sa démission en raison de son état de santé.

Nommé inspecteur départemental de la jeunesse et des sports après la Libération, Gaston Petit termina sa carrière comme directeur.

Une plaque lui rendant hommage pour son action dans la Résistance est apposé sur ma mairie de La Berthenoux ; le stade de football de Châteauroux porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125864, notice PETIT Gaston par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 4 février 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : L’Émancipateur, 17 mars 1934. —L’Émancipation, bulletin du syndicat unitaire des instituteurs de l’Allier. — Le Monde, 10-11 octobre, 16 novembre 1971. — Notes d’Alain Dalançon, G. Rougeron et G. Thomas.

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