PETIT Marie-Louise née JEANNIOT Marie-Louise

Par Jean-Louis Panné, Claude Pennetier

Née le 27 novembre 1894 à Paris (XIVe arr.), morte le 18 mars 1984 à Créteil (Val-de-Marne) ; membre du Groupe communiste français à Moscou après la Révolution d’Octobre ; collaboratrice de la section de politique extérieure du comité central du PCF.

Fille de Herminie Jeanniot, passementière, Marie Louise Jeanniot fut engagée par une riche famille de la Pologne russe comme gouvernante-préceptrice. Elle rencontra des difficultés avec ses employeurs, prit contact avec le consulat français et vint s’installer à Moscou. Ayant loué un appartement, elle y donnait des leçons particulières. Ce fut pendant ces années qu’elle apprit le russe.

En 1915, lors d’un séjour en Crimée, elle rencontra des révolutionnaires qui l’initièrent à la politique. Ce fut après la révolution d’Octobre qu’elle fit la connaissance de Robert Petit ; dès lors son itinéraire se confondit avec celui de son compagnon. Elle adhéra au Groupe communiste français (voir Jeanne Labourbe). Pendant la guerre civile, elle s’occupa de trouver logements et nourriture aux soldats français du corps expéditionnaire faits prisonniers. Elle séjourna ensuite avec son compagnon dans différents pays européens.

Rentrée en France dans le courant des années trente, elle épousa Robert Petit le 29 avril 1940. Après la défaite de 1940, elle se réfugia dans l’Indre. Elle se consacra à la préparation des colis pour les internés des camps français et traduisit les communiqués de Radio-Moscou pour les réseaux de Résistance.

Après la Seconde Guerre mondiale, domiciliée à Maisons-Alfort (Seine) au 288 rue Jean Jaurès, elle était membre du bureau de la cellule communiste « Charles-Michels » à quelle date ?. Devenue veuve dès 1951, elle conserva d’excellentes relations avec Suzanne Girault qu’elle avait connue à Moscou.

Collaboratrice de la section de politique extérieure du comité central du PCF, elle faisait partie de l’équipe de permanents élaborée par Marius Magnien en 1957, quand Raymond Guyot prit les rênes de la section. La section comptait alors trois dirigeants masculins, et quatre femmes, secrétaires et dactylos, dont Marie-Louise Petit. Sa spécialité consistait à traduire l’allemand et le russe, et cette dernière compétence la rapprochait de Magnien, également russophone. Elle était aussi chargée des contacts avec l’ambassade d’Albanie. En 1961, elle était toujours membre de la section dirigée par Guyot, qui comprenait alors onze permanents et de nombreux collaborateurs plus ou moins réguliers, et elle conservait encore son poste de permanente en 1965.

Marie-Louise Petit mourut le 18 mars 1984 à Créteil (Val-de-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125894, notice PETIT Marie-Louise née JEANNIOT Marie-Louise par Jean-Louis Panné, Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 septembre 2014, dernière modification le 3 septembre 2014.

Par Jean-Louis Panné, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Claude Batal, Renseignements généraux, « Le Parti communiste dans le Département de la Seine », novembre 1965, p. 61, CHS du XXe siècle. — Marie-Louise Petit, « Les Français dans la Russie de la Révolution », Cahiers du Communisme, n° 10/11, 1967. — Ludmila Zak, Des Français dans la Révolution d’Octobre, contribution à l’histoire du groupe communiste français..., Éd. sociales, 1976. — Notes de Marc Giovaninetti. — État civil en ligne cote V4E 9635.

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