PEYNAUD Amédée, Léon

Par Jacques Girault

Né le 11 octobre 1888 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 10 octobre 1970 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; instituteur puis architecte ; militant socialiste puis communiste exclu en 1930.

Fils de Jean Peynaud, maçon, et de Marie Léontine Bougoin, concierge, Amédée Peynaud devint instituteur.

Il épousa le 16 novembre 1909 à Paris (VIe arr.) Pauline Couchaud, née le 14 octobre 1888 à Paris (XIVe arr.), modiste, avec laquelle il eut au moins un enfant.

En 1914, Amédée Peynaud fut mobilisé comme sous-officier, puis élève officier à la 6e compagnie du 33e bataillon de tirailleurs sénégalais à Konakry et Kindia. Il s’y trouvait en mars 1916. il aurait été sanctionné, selon un rapport de police, pour ses activités syndicales dans la Seine en 1917.

Après la guerre, instituteur à Ivry (Seine), demeurant, place de la République, il militait au Parti socialiste SFIO, et donnait des cours de philosophie socialiste au jeunes de la la section. Il appartenait également au syndicat des instituteurs et était secrétaire du comité intersyndical de la ville.

Devenu architecte à Saint-Raphaël (Var), il finança la campagne électorale de la liste du Bloc ouvrier et paysan qu’il conduisait en mai 1925, laquelle se retira au 2e tour.
Il adhéra au Parti communiste au début de 1929 pour se présenter aux élections municipales et aux élections cantonales. Le 10 février 1929, seul adversaire du maire socialiste SFIO de Fréjus, Hyppolite Fabre, pour le conseil d’arrondissement, il obtint 273 voix, contre 1 787 à son adversaire, sur 5 661 inscrits. Le 26 janvier 1930, il fut exclu par la conférence du rayon communiste, tenue à Carnoules. Trois mois plus tard, le secrétaire du rayon écrivait qu’il était « passé à la réaction ». Au même moment, il publia une brochure La question de l’eau à Saint-Raphaël. Une solution réalisable en six mois.

Amédée Peynaud, architecte-conseil de nombreuses communes varoise (Callas, Carnoules, Carcès, Saint-Raphaël entre autres), travailla entre 1931 et 1933 en relations avec le maire communiste de Carnoules et la Compagnie générale des Eaux pour le captage des eaux au profit de La Seyne. En 1935, il figura aux élections municipales de Saint-Raphaël sur la liste radicale de défense des libertés démocratiques et des intérêts raphaélois. Expert agréé auprès de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, il ne figurait plus sur les listes électorales de Saint-Raphaël en 1938.

Il s’était remarié le 22 juillet 1936 à Nice avec Florence Kervey. Il avait été appelé comme expert en 1932 après la catastrophe de la destruction en 1926 du barrage de Roquebillière, dans l’arrière pays niçois. Le maire, Pierre Guigoni, lui confia la reconstruction du village et de la voirie et le prit comme adjoint. Mais par souci d’économie, Amédée Peynaud n’avait pas prévu de trottoirs, et avait créé des ouvertures trop étroites pour permettre les passages des camions. L’administration des Ponts-et-Chaussées signala les problèmes ; Peynaud fut poursuivi en justice et révoqué de sa fonction d’adjoint au maire en janvier 1941, en raison de sa condamnation pour outrages à un citoyen chargé d’un service public.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article125953, notice PEYNAUD Amédée, Léon par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 10 avril 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 053 et F7/13118. — Arch. Dép. Var, 2 M 6 24, 7 32 2, 35 3. — Arch. Com. Carcès, Carnoules, La Seyne. — Arch. privées P. Fraysse. — JO, lois et décrets, 23 janvier 1941. — L’Humanité, 30mars 1919, Le Populaire, 13 février 1929. — André Deberdt, La catastrophe de Roquebillière du 24 novembre 1926 et ses conséquences, mémoire de maitrise, faculté des lettres de Nice, — Arch. mun. Paris, état civil. — Notes d’Alain Dalançon.

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