PEYRE Denis

Né le 30 mars 1923 à La-Ricamarie (Loire), son père, ouvrier boulanger, mourut en 1928, à 37 ans, des suites de la guerre de 1914-1918, et des mauvaises conditions de travail dans la boulangerie, laissant une veuve, ménagère, et deux jeunes orphelins, lui et son frère aîné Tony Peyre. Après les grèves de 1936, il quitta l’école avec son CEP pour entrer comme manœuvre dans une usine de pièces détachées pour cycles à Saint-Étienne. Puis il devint vitrier jusqu’à son départ aux chantiers de jeunesse en mars 1943. À son retour fin 1943, il devint mineur de fond pour échapper au départ en Allemagne.

Entre temps, avec son frère, il avait adhéré à la JOC et fut nommé en 1941, président de la section de la Ricamarie puis peu après dirigeant de la fédération jociste de la vallée de l’Ondaine.

Au moment du bombardement de la Ricamarie il organisa des équipes de secours et d’entre aide et prit contact d’abord avec les équipes de résistants chrétiens pour lesquels il centralisa la diffusion des Cahiers du témoignage chrétien, puis il servit d’agent de liaison et de recrutement pour un chef de groupe de l’armée secrète. Arrêté par la Milice il fut relâché par interventions de personnalités locales et faute de preuves. Ayant été blessé, le Comité local de libération le chargea de l’épuration des traîtres et collaborateurs. Puis il fut permanent de l’Union Départementale de la CFTC chargé de réorganiser son syndicat des mineurs et celui du bâtiment jusqu’à fin janvier 1945.

Début février 1945, il s’engagea au 24e bataillon de chasseurs alpins, il y fit la campagne des Alpes et d’Italie. Début août 1945, son bataillon fut affecté à l’occupation de l’Allemagne, près du lac de Constance. Le 8 septembre il fut tué par inadvertance d’une balle dans le foie par un jeune recrue. Déclaré « Mort pour la France », ses obsèques eurent lieu en Allemagne.