PEYTIER Marcel

Par Maurice Moissonnier et Roger Pierre

Né le 11 mars 1910 à Saint-Privat (Ardèche). Ouvrier du textile. Militant communiste, secrétaire du syndicat Textile de la Vallée de l’Ardèche (1937-1938). Conseiller municipal de Lyon (1954-1965). Secrétaire général de la Fédération du Rhône de la Confédération nationale des locataires.

Fils d’un cultivateur, Marcel Peytier travailla dès l’âge de onze ans dans un moulinage de soie, à Saint-Privat. Il adhéra le 10 octobre 1926 aux Jeunesses communistes d’Aubenas ; l’année suivante, il fut licencié par son patron à la suite de la revendication d’une augmentation de salaire. Il fit pendant plusieurs années le métier d’ouvrier agricole ambulant et, après la mort de son père en 1932, il lui fallut subvenir aux besoins de sa famille.

De 1928 à 1930, il fut secrétaire du rayon des JC de Vals-Aubenas et, en 1934, fut élu au comité régional des JC Drôme-Ardèche. L’année suivante, il prit la direction du rayon communiste d’Aubenas. Militant expérimenté, il contribua en 1936 à l’organisation du mouvement gréviste dans la région centrale de l’Ardèche où se disséminaient de nombreuses usines textiles. Secrétaire du syndicat Textile de la Vallée de l’Ardèche, secrétaire adjoint de l’Union locale des syndicats d’Aubenas en 1937-1938, il participa dans son secteur à toutes les actions aux côtés de M. Perrier, L. Saillant, C. Doucet.

Mobilisé en septembre 1939, il retrouva la vie civile durant l’été 1940 mais, dès le mois d’août, recherché par la police en Ardèche, il gagna Lyon, où il parvint à entrer en contact avec le PCF clandestin dès le mois d’octobre. Au cours de l’année 1941, avec Latarget, il milita au Front national et reçut la responsabilité de la recherche et de la promotion des cadres des organisations communistes. De la fin de 1942 à mars 1943, il représenta les communistes au comité de liaison des organisations de Résistance, puis il poursuivit cette mission au comité de Libération du Rhône. En 1944, il combattit dans les rangs du bataillon FTP lyonnais « Henri-Barbusse » et fit partie de l’état-major des milices patriotiques au début de leur création à Lyon. Il fut en outre, de 1943 à juillet 1944, l’un des secrétaires de l’Union départementale clandestine des syndicats du Rhône.

Élu au bureau régional du PCF à la conférence régionale du 24 juin 1945, il devint en 1947 l’un des secrétaires de la Fédération. Il collabora en outre à la rédaction de la Voix du peuple, quotidien local du PCF puis, après sa disparition, à l’hebdomadaire la Voix du lyonnais. De 1954 à 1965, il siégea au conseil municipal de Lyon et, en 1962, pendant trois mois, il exerça à Vienne (Autriche) les fonctions de collaborateur du Conseil mondial de la paix. De 1944 à 1968, il fit partie du comité fédéral du Rhône du PCF et il contribua, au début des années 1960, à la création de l’Université nouvelle de Lyon. A partir de 1966, il assura le secrétariat général de la Fédération du Rhône de la Confédération nationale des locataires et, après 1968, il entra au comité de la section de Lyon-Vaise du PCF. Il avait d’autre part conservé la trésorerie de sa cellule. Il était membre du bureau directeur de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance. Il exerçait enfin les fonctions de vice-président de la société laïque lyonnaise « Les amis de l’instruction ». Au début des années 1970, il était membre de l’Amicale des vétérans du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126021, notice PEYTIER Marcel par Maurice Moissonnier et Roger Pierre, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Maurice Moissonnier et Roger Pierre

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 10 M 193 et 15 M 31. — La Voix populaire, 1936-1939. — Interview et documents personnels.

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