Par André Balent
Né le 2 mai 1885 à La Boissière (Hérault), mort le 1er mars 1941 à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Militant socialiste SFIO, conseiller général du canton de Saint-Paul-de-Fenouillet (1931-1940). Sénateur socialiste des Pyrénées-Orientales (1936-1941).
Fils d’un instituteur, Georges Pézières, professeur de lettres au collège de Perpignan, milita dès 1924 à la section socialiste SFIO dominée par Jean Payra. Aux élections municipales du 4 mai 1925, il fut candidat sur la liste du Cartel des gauches entièrement élue au 1er tour. Le 30 juin 1928, il fut élu 2e adjoint au maire. Candidat aux élections cantonales du 14 octobre 1928 à Perpignan-ouest, arrivé en seconde position au premier tour, il fut battu au scrutin de ballottage par le républicain de droite, Horace Chauvet malgré le désistement du candidat radical. A nouveau candidat lors du renouvellement des conseils municipaux (6 mai 1929), il arriva second de la liste socialiste SFIO après Jean Payra avec 3 441 voix. Au second tour, la liste socialiste fut battue, à l’exception du seul Payra, par une liste de « concentration républicaine ». Pézières devait être réélu au conseil municipal de Perpignan lors du scrutin du 5 mai 1935.
En 1929, il devint secrétaire fédéral de la SFIO dans les Pyrénées-Orientales. En 1934, il était toujours secrétaire fédéral et cumulait cette fonction avec celle de secrétaire de l’importante section socialiste SFIO de Perpignan (huit cents adhérents). Georges Pézières demeura secrétaire fédéral jusqu’en juin 1935. Candidat dans le canton de Saint-Paul-de-Fenouillet aux élections des 18 et 25 octobre 1931, il fut élu conseiller général au second tour par 790 voix contre 702 à Baux, radical. Il remplaça un autre socialiste SFIO, Paul Auriol. Il fut réélu conseiller général de Saint-Paul-de-Fenouillet le 10 octobre 1937. En l’espace d’une dizaine d’années, il était devenu le principal « lieutenant » de Jean Payra. Il était, selon divers témoignages, un remarquable tribun.
Candidat à l’élection sénatoriale du 20 octobre 1935, il recueillit 184 voix et fut élu au second tour avec 263 voix. En 1939 il était rapporteur de la commission des finances sur l’enseignement technique.
Le 10 juillet 1940, Georges Pézières vota contre l’attribution des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Par André Balent
SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, liasse 177. — Le Cri catalan. — Le Cri socialiste. — L’Avant-garde. — H. Chauvet, La politique roussillonnaise..., op. cit. — R. Bernis, Les Pyrénées-Orientales sous la IVe République, Th., Montpellier, 1971. — Dict. parl., op. cit. — Interview de F. Cortale.