PHILIPPE Marcel, Eugène

Par Élie Fruit mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 27 octobre 1894 à Verneuil (Eure), mort en déportation le 18 février 1944 à Buchenwald (Allemagne), typographe, coopérateur, socialiste, conseille prudhomme, élu local, résistant.

Fils François Philippe, menuisier dans l’Eure, et de Marie Millet, Marcel Philippe avait son certificat d’études primaires. Jeune ouvrier typographe avant la Première Guerre mondiale, il militait déjà au syndicat et au Parti socialiste.

Mobilisé le 1er septembre 1914, il combattit dans l’infanterie. Il fut blessé en 1915 et fait prisonnier en 1916. Il a été démobilisé le 14 août 1919. Son comportement lui valu la médaille militaire et la croix de guerre.

Après sa démobilisation il s’installa à Quevauvillers, puis Amiens (Somme) puis en 1929 à Creil (Oise).

Après la guerre, il confirma son adhésion au Parti socialiste SFIO et devint administrateur de la Fédération de l’Oise. Élu conseiller prud’homme, il fut également administrateur de la coopérative d’imprimerie ouvrière de Creil. Il devint conseiller municipal de Creil le 12 mai 1935, sur la liste socialiste présentée par Jean Biondi et fut élu deuxième adjoint le 8 décembre 1937. Il entra au conseil général de l’Oise le 29 mars 1936, en remplacement de Jules Uhry, décédé.

Marcel Philippe entra dans la Résistance au sein de Libé-Nord et travailla pour l’OCM. Selon certains témoignages, c’est dans l’imprimerie coopérative de Creil que sont tirés les premiers numéros d’ Entre Nous. Il fut également membre du réseau Brutus à partir de novembre 1942. Le 13 novembre 1943, il fut arrêté avec ses trois fils, Serge, Norbert et Jacques, deux ouvriers et Henri Marlot. Interné, Marcel Philippe fut déporté le 16 décembre 1943 pour Buchenwald où il disparut. Egalement déportés à Buchenwald, aucun de ses fils ne survécut.

Marcel Philippe a été reconnu "mort pour la France". Il fut décoré à titre posthume de la médaille de la résistance et de la croix de guerre et fait chevalier de la légion d’honneur en 1948.

Marcel Philippe avait épousé Andréa Joron le 17 août 1916 à Quevauvillers (Somme). Le couple eut trois fils, Serge, Norbert et Jacques, tous morts en déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126079, notice PHILIPPE Marcel, Eugène par Élie Fruit mis à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 octobre 2020.

Par Élie Fruit mis à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : SHD GR 16 P 474293 [non consulté]. —Arch. dép. Eure acte naiss. et 41R 117 (n°63) registre matricule [en ligne]. — Jean-Pierre Besse, " Marcel Philippe ". La Résistance dans l’Oise, AERI, 2003 [en ligne]. - Musée de la résistance en ligne. - Le Cri populaire de l’Oise, 8 mars et 5 avril 1936, 2 janvier 1938. &#8212. — L’Oise socialiste, 16 juin 1945. &#8212. — Rens. mairie de Creil.

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