PICARD Eugène

Par Roger Pierre, Claude Pennetier

Né le 9 avril 1870 à Garigny (Cher), mort le 30 novembre 1948 à Valence (Drôme) ; secrétaire universitaire ; militant laïque et socialiste.

Fils de Jean, Etienne Picard, boulanger, et de Marie Vilaine, Eugène Picard fit ses études à l’École normale d’instituteurs de Bourges de 1886 à 1889 et enseigna ensuite dans le Cher. Veuf de Lucie Bastard, il se remaria à Saint-Florent (Cher), le 2 avril 1903 avec Charlotte mignon.

En 1902, au congrès national des instituteurs à Bordeaux, il présenta un rapport sur les pensions de retraite. Il fut nommé commis d’inspection académique en avril 1903 à Chaumont (Haute-Marne) et en mai 1905 à Blois (Loir-et-Cher). En 1904, il avait publié un petit ouvrage de législation scolaire à l’usage des instituteurs, qui fut réédité en 1908.

Eugène Picard fut remobilisé comme sous-officier le 20 novembre 1914 et libéré en septembre 1917.

Nommé en février 1919 secrétaire à l’inspection académique de Valence (Drôme), il prit sa retraite dans cette ville le 1er octobre 1930. Il y fut délégué cantonal, président de la Société des amis de l’école laïque de Valence où il succéda à Peillard en 1932, président de la Fédération de la Drôme des œuvres laïques. Il était probablement membre du Parti socialiste, mais ne paraît pas avoir exercé d’activité politique militante jusqu’en 1934, date à laquelle, avec Mondovi, il s’efforça de constituer dans la Drôme une Fédération du Parti socialiste de France (Union Jean-Jaurès) dont l’audience fut très limitée, mais qu’ils représentèrent néanmoins au grand rassemblement populaire du 14 juillet 1935 à Valence.

Cinq semaines plus tôt, Eugène Picard, avec trois de ses amis néo-socialistes, soutenu par un appel d’Ernest Lafont et de Marcel Déat, avait été élu au conseil municipal de Valence sur la liste qu’opposait à celle de Jules Moch, le maire radical sortant et qui n’avait pas de concurrente à droite. En février 1937, Picard devint adjoint et fut chargé de l’instruction publique ; c’est à ce titre qu’au nom de la municipalité il fit au Champ-de-Mars de Valence, le 14 juillet 1939, le discours célébrant le 150e anniversaire de la Révolution française. Par la suite, il conserva son poste d’adjoint dans la nouvelle municipalité mise en place par le gouvernement de Vichy en mai 1941.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126142, notice PICARD Eugène par Roger Pierre, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 9 avril 2021.

Par Roger Pierre, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 13 M 341, 35 M 360 ; Arch. Dép. Cher, état civil. — Bulletin de la Fédération drômoise du Parti socialiste de France, juin-juillet 1934 (Arch. Dép. Drôme, BP 91). — La Volonté socialiste. — Le Petit dauphinois, 14 février 1937 (portrait). — Le Petit valentinois, 1937-1941.— Notes d’Alain Dalançon.

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