PICHON Édouard, Gabriel, Charles

Par Claude Pennetier

Né le 1er décembre 1897 à Bourges (Cher), mort le 9 septembre 1958 à Melun (Seine-et-Oise) ; cheminot ; secrétaire de la Fédération communiste de la Vienne.

Édouard Pichon était un pupille de l’Assistance Publique d’Indre et Loire. Sur son acte de naissance, son père est journalier et sa mère sans profession. Après avoir obtenu le Certificat d’études primaires, il commença à travailler à l’âge de 12 ans 1/2. Il épousa à Tours (Indre-et-Loire) Marie Leclerc qui était, comme lui, pupille de l’Assistance Publique. Tous deux n’avaient pas connu leurs parents. Ils eurent un fils qui avait, en 1937, seize ans et était apprenti typographe. Son épouse était à cette date trésorière départementale du Secours Populaire de la Vienne. Le couple divorça en 1942 et il se remaria le 23 juin 1945 0 Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise) avec Cécilia Poirier.

Edoaurd Pichon devint cheminot en 1919 et participa à la grève de 1920. Il s’intéressa à la politique en particulier à propos du Maroc en 1925 et adhéra au Parti communiste en 1929 grâce à la lecture de l’Humanité et à l’influence de Louis Briault. Il milita d’abord à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) à la cellule des cheminots avec Briault, Jean Bonnin, Thomas et Henault. Il fut conseiller municipal de cette ville en 1929-1930. En 1930, il participa le 1er mai à un mouvement au magasin des matériaux et fut délégué avec Briault et Thomas pour porter les revendications à la Direction. Il fut alors déplacé d’office à Poitiers (Vienne) où, aide ouvrier à l’entretien il était « en contact permanent avec tous les employés de gare ». Il milita à la section communiste de Poitiers dont il devint secrétaire. Puis il fut membre du secrétariat régional avec Yves Angeletti et Alexandre Bouloux à partir de 1934. En 1937, il appartenait à la cellule Porte de Paris de la ville.

Édouard Pichon fut délégué au Congrès national de Villeurbanne de janvier 1936 puis à la Conférence nationale de la même année et à celle des secrétaires régionaux en avril 1937.

Il lisait régulièrement Les Cahiers du Bolchevisme, les brochures du parti et les livres des auteurs marxistes. Il écrivait des articles de journaux ainsi que divers tracts, affiches et rapports. Il fut même professeur à une école de section en 1936 mais il n’avait jamais été élève à une école du Parti. Il s’intéressait surtout aux travaux pratiques et d’organisation. Jamais en contact avec une opposition, il dénonçait les exclus trotskistes Philippe Mary et Joseph Saufrignon qui faisaient “ un travail de sape ” chez les cheminots avec quelques membres du PS et des JS. Membre du Syndicat des cheminots il était comme secrétaire adjoint chargé des procès-verbaux et siégeait à la CE de l’UL-CGT. Par ailleurs il appartenait aux Amis de l’Union soviétique (AUS), à l’ARAC, au Secours populaire français (SPF), ainsi qu’à une Amicale de locataires.

On ignore ce qu’il devint ensuite. On sait seulement qu’il divorça en juillet 1942 à Corbeil (Seine-et-Oise) et qu’il resta dans ce secteur car il se remaria en 1945 à Juvisy-sur-Orge et il mourut en 1959 à Melun.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126194, notice PICHON Édouard, Gabriel, Charles par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 11 août 2013.

Par Claude Pennetier

SOURCES : La Voix du peuple, octobre 1937. — RGASPI, 495 270 8619, autobiographie 4 mars 1937, Poitiers, classé A. - Etat civil.

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