PICHON Léo, Robert, Étienne

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né et mort à Bordeaux (Gironde) : 27 décembre 1899-3 juin 1958. Ouvrier bijoutier ; secrétaire de la Région communiste bordelaise de 1926 à 1931 ; membre du comité central du Parti communiste en 1926.

Fils d’une brodeuse et d’un horloger de la ville de Bordeaux (originaire du Croisic, décédé en 1939), militant socialiste puis communiste, Léo Pichon fut blessé pendant la Première Guerre mondiale. Il adhéra au Parti socialiste et rejoignit le Parti communiste après le congrès de Tours.

A partir de 1925, Pichon, ouvrier bijoutier, joua un rôle de premier plan au sein des organisations communistes bordelaises. Secrétaire de la Région bordelaise, membre du rayon du comité de rayon de la Gironde (voir Marcel Simon), il fut délégué au congrès de Lille (juin 1926), où il intervint. Il fut élu au comité central. En 1926, le Parti communiste de la Gironde groupait 2 050 cotisants dont 400 pour Bordeaux alors qu’en 1924 il en groupait 3 000 dont 1 200 pour Bordeaux. Pichon présenta le rapport moral (adopté par 73 mandats contre 32) devant le congrès de la XIIIe région, tenu le 9 mai 1926 et qui groupait Gironde, Landes et Lot-et-Garonne.

Gérant du journal le Travailleur, Pichon fut condamné, en août 1929, à six mois de prison pour provocation de militaires à la désobéissance. Emprisonné au fort de Hâ, il fut libéré le 8 novembre 1929. Durant sa détention, il fut remplacé au poste de secrétaire régional par son beau-frère Henri Gouge et à la direction du journal par Roumégous. En 1930, Pichon fut délégué avec Abadie et Gouge à la conférence nationale du Parti. En décembre 1931, au cours de la réunion générale des délégués des rayons de la Région bordelaise, Pichon, toujours secrétaire de la Région et du rayon de Bordeaux, très attaqué, annonça qu’il démissionnait ; il fut remplacé à ces deux postes, en février 1932, par Maxime Ruffe.

Pichon faisait partie de la Fédération sportive du travail et était un des principaux dirigeants du Secours rouge international, qui groupait environ 600 membres à Bordeaux. Il fut à plusieurs reprises candidat du Parti communiste en Gironde : en 1928 aux élections législatives et aux élections au conseil général, en 1929 aux élections municipales de Bègles (il était tête de liste), aux cantonales dans le 7e canton de Bordeaux et en octobre 1931 dans le 6e , en 1932 à la Chambre des députés, en 1936 aux élections législatives dans la circonscription de Bazas et aux élections au conseil d’arrondissement dans le 3e canton de Bordeaux. Il était secrétaire de région en 1937.

En 1935, Pichon s’était marié avec Marguerite Roze (voir Marguerite Pichon), syndicaliste CGTU.

Arrêté en 1940, Pichon fut déporté en Afrique du Nord. Il travailla à Alger en 1943-1944 puis fut journaliste à la Gironde populaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126198, notice PICHON Léo, Robert, Étienne par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 25 janvier 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 4871. — Arch. Nat. F7/12989, 12990, 13034, 13090-13093,13104, 13116, 13121, 13125, 13255, 13749, 13261. — L’Humanité, 2 février 1924. — Bulletin officiel de l’UL des syndicats unitaires de Bordeaux, novembre 1929. — A. Moine, Déportation et Résistance, op. cit. — Témoignage de la femme de Léo Pichon.

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