Par Y.-Cl. Lequin
Né le 5 avril 1899 à Moirans (Jura), mort le 23 janvier 1993 à Viriat (Ain) ; professeur d’éducation physique ; militant sportif ; militant de la LDH et socialiste.
Fils d’un marchand de chaussures, Gaston Pillard fut d’abord instituteur à sa sortie de l’École normale puis, de 1928 à 1962, professeur d’éducation physique, d’abord dans plusieurs villes du Jura puis à Angoulême après 1937, à Paris (1940-1962). Il avait adhéré au Parti socialiste SFIO dès son retour du régiment.
Nommé à Arbois, Gaston Pillard développa un club sportif laïque, assura la présidence de la section cantonale de la Libre pensée et la vice-présidence de la section de la Ligue des droits de l’Homme reconstituée en avril 1931. Animateur de la section socialiste de la ville, il fut en mai 1934 l’un des trois délégués jurassiens au congrès du Parti socialiste qui se tint à Toulouse. En 1936, il fut candidat aux élections législatives dans la circonscription de Poligny, où il rassembla 1 135 voix sur 14 509 inscrits.
Nommé en 1937 au lycée d’Angoulême (Charente), il devint rapidement secrétaire de la section locale SFIO. Révoqué sous le régime de Vichy, il partit pour Paris où il se lança dans la kinésithérapie. Réintégré à la Libération au lycée Buffon, il anima à Neuilly (Seine), où il habitait, une société sportive ainsi que la section de la Ligue des droits de l’Homme et la section socialiste. Candidat à de nombreuses élections, il entra au conseil municipal de Neuilly mais son mandat ne lui fut pas renouvelé en 1959, après l’abandon du scrutin proportionnel.
Il prit sa retraite en 1963 dans l’Ain.
Par Y.-Cl. Lequin
SOURCES : Arch. Dép. Jura. — Le Jura socialiste, mai 1934. — Lettre de G. Pillard [1974].