PLAGNE François

Plagne participa de très bonne heure au mouvement ouvrier. Dès 1889, il était membre du Comité ouvrier républicain socialiste. Accaparé très vite par l’action militante, il eut des responsabilités nombreuses dans les organisations prolétariennes : trésorier du syndicat de la Manufacture d’armes, membre du conseil fédéral de la fédération de la Corrèze du Parti SFIO, puis du Parti communiste, membre du Comité directeur du Travailleur de la Corrèze, administrateur de la Bourse du Travail, administrateur délégué de la coopérative « L’Avenir » avant 1914, de « L’Avenir du Centre-Ouest » après 1918. Il était abonné à l’Humanité depuis sa fondation en 1904. Il avait de l’ordre, de la méthode, une intelligence vive. Jamais il ne fut débordé par la multiplicité de ses fonctions. En 1922, candidat du Parti communiste avec Bossavy* à une élection municipale partielle, il fut élu conseiller municipal de Tulle avec un chiffre important de voix.

Chef d’atelier à la Manufacture d’armes, il eut le souci de l’amélioration de la vie matérielle des ouvriers, ses collaborateurs, auxquels il demandait par ailleurs un travail irréprochable. « Nous avons un patrimoine à sauvegarder qu’il ne faut pas gaspiller pour le jour où il sera celui de la République sociale », disait-il.

Ses dernières années furent assombries par la maladie. À sa mise à la retraite, il s’était installé chez sa fille à Saint-Junien. Impotent par suite d’hémiplégie, il ne sortait plus depuis de longues années.