PLANCHE Pierre, Louis, Victor

Par Julien Lucchini, Michel Thébault

Né le 12 mars 1917 à Châteaubriant (Loire-Inférieure, aujourd’hui Loire-Atlantique), fusillé comme otage le 21 février 1942 à Fontevraud (aujourd’hui Fontevrault-l’Abbaye, Maine-et-Loire) ; ajusteur mécanicien ; militant communiste ; résistant Front National.

Pierre Planche était le fils de Victor Planche, employé aux Chemins de fer de l’État, et de Juliette Roinsolle, ménagère. Ouvrier métallurgiste, il siégeait en 1937 au bureau régional des Jeunesses communistes de la Sarthe. Marié le 17 novembre 1939 au Mans avec Marcelle Bluteau, il vivait au Mans (Sarthe) et était père d’un enfant.
Militant communiste clandestin, il s’engagea dans la Résistance rejoignant le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français en mai 1941 faisant partie d’un groupe communiste de propagande clandestine. Il fut arrêté au Mans par le Service de police anti-communiste (SPAC) d’Angers en septembre ou le 5 novembre 1941 (selon les sources) pour « activité communiste ». Le 4 décembre 1941, il fut condamné à sept ans de travaux forcés et sept ans d’interdiction de séjour par la Section spéciale d’Angers et interné le 9 décembre 1941 à la Maison centrale de Fontevraud (Maine-et-Loire) enregistré sous le matricule 2004.

En représailles à l’attentat de Tours du 5 février 1942 contre un soldat allemand, il fut désigné comme otage par les autorités allemandes et livré à celles-ci. Il écrivit à sa femme, avant d’être fusillé le 21 février 1942 à Fontevraud : « Je veux être enterré civilement [...] ; pour Monique, tu la feras baptiser si tu veux, mais je n’y tiens pas ; attends qu’elle soit en âge de juger. » Et il concluait : « Mon dernier cri est un cri d’amour pour vous deux et pour le Parti communiste. »

Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué RIF (Résistance Intérieure Française) au titre du Front National. Il obtint le statut Interné – Résistant (DIR) et reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 3 septembre 1959. Son nom figure sur la plaque commémorative 19 Avenue Jean Jaurès au Mans dédiée "Aux communistes Sarthois morts pour la libération de la France 1940-1945 et aux Résistants communistes tués dans la Sarthe ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126585, notice PLANCHE Pierre, Louis, Victor par Julien Lucchini, Michel Thébault, version mise en ligne le 29 octobre 2014, dernière modification le 8 février 2022.

Par Julien Lucchini, Michel Thébault

SOURCES : SHD AVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 481123 (nc). — L’Unité ouvrière et paysanne de la Sarthe, 15 mai 1937. — Robert Jarry, Les Communistes au cœur de la lutte des travailleurs sarthois, t. 1, p. 57 et 141-142 [Iconographie]. — Roger Poitevin,Abbaye-Bagne de Fontevraud 1940-1944, Éd. AFMD 49, 2009 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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