PONS Ferdinand, Auguste

Né le 11 novembre 1872 à Tournon (Ardèche), fils d’une journalière, Ferdinand Pons, ouvrier coiffeur à Marseille (Bouches-du-Rhône), fonda le syndicat professionnel de sa corporation et en était devenu le secrétaire en 1910. Il fut délégué aux congrès nationaux corporatifs à Toulouse, en octobre 1910 puis au Havre, en septembre 1912. Il avait été élu conseiller prud’homme en 1908 et devint en 1914 vice-président de la section industrielle à Marseille.

Syndicaliste révolutionnaire « relativement instruit et influent, ouvrier sérieux, irréprochable au point de vue moralité, très pondéré », selon une notice individuelle de 1910 le concernant, Pons fut l’un des principaux dirigeants de la Bourse du Travail de Marseille jusqu’en 1914. Il devint trésorier de l’Union des chambres syndicales ouvrières en mars 1913, à la place de Milon, puis de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône, poste qu’il occupait encore en août 1914.

Antimilitariste abonné à la Guerre sociale, membre du Comité de défense sociale puis du Groupe d’études sociales en 1913, il évolua semble-t-il vers des positions moins tranchées à la veille de la guerre, soucieux surtout de résoudre la crise du syndicalisme et d’atténuer les suspicions qui existaient entre réformistes et révolutionnaires. Cette attitude lui valut d’être attaqué par les groupes anarchistes les plus avancés de Marseille.

Ferdinand Pons était en 1920 président général du conseil des prud’hommes et président la section industrielle. Il disparut de la liste des conseillers en 1922.

Ferdinand Pons mourut le 23 avril 1955 à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse).