Par Jean Maitron
Né le 21 novembre 1897 à Angers (Maine-et-Loire), mort le 15 février 1991 à Murs Frigné (Maine-et-Loire) ; instituteur ; militant syndicaliste ; historien régional.
Fils de Maurice, Albert Poperen, un ouvrier coupeur en chaussures (voir Maurice Poperen, Dict., t. 14) et de Sophie Papiau, une ouvrière piqueuse à domicile, Maurice Poperen a joliment conté « une enfance heureuse en des temps difficiles » dans La Doutre à l’orée du siècle.
Maurice Poperen adhéra au syndicat de l’enseignement, le seul existant à l’époque, à sa sortie de l’École normale d’Angers, en juillet 1916. Il remplit les fonctions de trésorier du syndicat de janvier 1928 à décembre 1935, date de la fusion syndicale dans l’enseignement en Maine-et-Loire. Par la suite, de la Libération à 1954, année de sa mise à la retraite, il fit partie du conseil syndical du SNI, tendance École émancipée.
Durant l’entre-deux-guerres, de 1926 à 1935, Maurice Poperen milita au Secours rouge international qu’il quitta après le communiqué d’approbation des entretiens Laval-Staline à Moscou (13-15 mai 1935). De 1932 à 1939, il fut un adhérent actif des Combattants de la paix dont la section angevine était importante : elle groupait plus de sept cents adhérents au temps du Front populaire.
Après la Libération, Maurice Poperen fut membre de la section angevine de la Ligue des droits de l’Homme et succéda à Allonneau comme président de cette section.
Marié en août 1923 à Paris (IVe arr.) avec Marie Graffeuil, remarié en juillet 1941 à Angers avec Alice Lamirault, Maurice Poperen était père de deux fils nés à Angers : Jean, le 9 janvier 1925 et Claude, le 22 janvier 1931. L’un et l’autre s’engagèrent dans l’action politique : Jean, professeur agrégé d’histoire, fut député et secrétaire national du Parti socialiste après avoir appartenu au Parti communiste puis au PSU ; Claude, fut membre du bureau politique du Parti communiste, puis participa au courant des « Reconstructeurs » avec M. Rigout.
Maurice Poperen se consacra à l’histoire du mouvement ouvrier angevin et collabora au Maitron.
Par Jean Maitron
ŒUVRE : La Création des Bourses du Travail en Anjou. Syndicats et luttes ouvrières au pays de l’Anjou, 1964. — Un siècle de luttes au pays de l’ardoise, 1972. — Un siècle de luttes chez les tisserands des Mauges, 1974.
SOURCE : Notes de l’intéressé.