PORQUET Auguste, Jules, Clément

Ouvrier métallurgiste demeurant à Cherbourg (Manche), Auguste Porquet fut un des sept socialistes SFIO élus au conseil municipal de cette ville lors des élections de novembre 1919. Secrétaire adjoint puis secrétaire du syndicat des Métaux, qu’il représenta de 1919 à 1921 à l’ensemble des congrès de l’Union départementale, il devint permanent de cette organisation en octobre 1919. Lors des manifestations de mars 1921 en faveur du respect de la loi des huit heures devant les usines métallurgiques où elle était transgressée, il joua un rôle modérateur lorsque des bagarres se produisirent avec les ouvriers qui acceptaient — aux usines Simon — les conditions patronales. Mais il fut incontestablement, sur le plan local, un des responsables syndicaux les plus actifs durant les grèves de mai. La défaite qui s’ensuivit le contraignit —par l’affaiblissement considérable des organisations qu’elle entraîna— à abandonner son poste de permanent et fit de lui un militant minoritaire résolu. Au congrès de Granville de l’Union départementale, le 23 janvier 1921, il était intervenu contre la majorité et s’opposa, en février suivant, à Burnouf* au sujet de la Maison du Peuple. Il participa en 1921 à toutes les réunions minoritaires connues de la police.

Devenu membre du Parti communiste dont il représenta la section de Cherbourg au congrès fédéral du 3 avril et se trouvant en minorité dans son syndicat (son mandat l’avait contraint à voter pour la majorité au congrès de Granville), Porquet démissionna du secrétariat des Métaux le 21 mai et fut remplacé par Burnouf lui-même.

Impliqué dans une affaire de contrebande avec Auguste Mabire*, il avait été condamné le 10 mars 1921 à trois mois de prison avec sursis mais n’en resta pas moins le seul conseiller municipal communiste de Cherbourg.