PORTALIER Jean, Baptiste

Fils d’un menuisier et d’une repasseuse, après des études primaires supérieures chez les Frères, il entra à l’agence du CNEP à Montpellier où il resta plusieurs années, puis il devint voyageur de commerce. Membre du syndicat des voyageurs de commerce, il prit la tête du mouvement réformiste contre la direction libertaire de la Bourse du Travail de Montpellier. En 1914, il devint secrétaire général adjoint de cette Bourse qui quitta la CGT. Il souhaitait se cantonner aux problèmes professionnels et refusait que soient abordés des sujets politiques, philosophiques ou religieux. En 1913, il avait participé activement à l’animation de la Fédération des employés de banque et de bourse.

En mars 1914, au cours d’une conférence tenue à Toulouse sur les Bourses du travail, il se heurta à Marty-Rollan, secrétaire de la BT de la ville et dut se défendre d’être un jaune. Au cours du débat, il se déclara adversaire de la loi des trois ans, mais contre une telle position dès lors qu’elle était le fait d’un syndicat car étrangère aux problèmes corporatifs.

En 1919, il dirigea des grèves de banques à Angoulême, Clermont-Ferrand et Toulouse. En 1923, il déposa les statuts de l’Union fédérale des employés d’Alsace-Lorraine animée par Joseoh Beck*. En 1925, Jean Portalier, secrétaire de la Fédération des syndicats indépendants des employés de banque créa un cartel inter-fédéral avec la Fédération des employés de la finance CGT et participa aux grèves des banques. Aux élections au Conseil supérieur du travail de 1921, Jean Portalier arrivait en seconde position, loin derrière Gaston Tessier* et Auguste Besse, la CGT ne présentant pas de candidat. Mais en 1924 et 1927, grâce à un accord avec la CGT, il se rapprochait du score de Besse. En 1939, domicilié à Paris (Ier arr.), était président de l’Union fédérale des employés de France. Voir Ledoux Achille*.