POULETTE Léon [POULETTE Denis, Auguste, dit Léon]

De famille mi-paysanne, mi-ouvrière, ouvrier tisseur à Roanne, Poulette entra au syndicat ouvrier et à la coopérative « La Solidarité de Roanne » en 1885. Employé à la coopérative pendant six ans, il retourna ensuite au tissage où il demeura vingt-trois ans. Il participa à une enquête circulaire concernant la marche des métiers multiples. Les conclusions de l’enquête ouvrière étaient opposées aux méthodes utilisées par les industriels, Poulette fut renvoyé de son emploi. En 1895, Poulette avait été nommé administrateur de « La Solidarité » et il en devint administrateur délégué en 1918.

Nommé dès sa fondation, en 1901, secrétaire de la fédération de la Loire, il avait été présenté par elle comme membre du comité central de l’Union coopérative de la rue Christine à laquelle « La Solidarité » était demeurée fidèle après le schisme de 1895. Il fut élu d’abord suppléant pour deux ans en 1903. Titulaire en 1904, il le demeura jusqu’à l’unité en 1912.

En 1918, Poulette fut élu au conseil central de la Fédération nationale dont il fut successivement secrétaire, vice-président, puis président.

En 1920, toujours délégué de sa société roannaise ainsi que de sa fédération régionale du Forez et Bourbonnais, Poulette fut élu au conseil unique des deux organisations centrales (FNCC et MDG), puis, en 1922, de la troisième, récemment créée, la Banque des Coopératives (BCF).

Il se retira du Conseil central en 1935, lors de la réorganisation coopérative générale, après la chute de la BCF.

Son frère ainé, Théodore Poulette, débitant à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fut un militant anarchiste chez qui le groupe Germinal des environs de Bondeville se réunissait dans la première décennie du XXe siècle.