POUPIN René, Georges, Léopold

Fils aîné de Prosper Poupin, coiffeur, et de Marie Deniel, fille d’un tailleur de Rochefort, René Poupin obtint la première partie du baccalauréat (sciences-langues) et entra dans l’administration des PTT à Calais (Pas-de-Calais) en octobre 1908. Il revint à Rochefort en tant que commis et termina sa carrière au grade de contrôleur.

Il effectua son service militaire comme sapeur télégraphiste au 5e Régiment de génie de 1909 à 1911 et fut mobilisé en août 1914. Après un premier séjour à l’hôpital d’avril à juin 1915, il fut affecté comme radio. Hospitalisé à nouveau de juillet à novembre 1917, il épousa à Rochefort le 15 octobre de cette année Louise Guichou, et fut démobilisé en juillet 1919.

Très jeune, il milita au Parti socialiste SFIO. En 1919, il était archiviste de la fédération de Charente-Inférieure. Dans la section de Rochefort, en novembre et décembre 1920, il fut, aux côtés de Genty Poitevin et de Lagrèze, un des plus vigoureux défenseurs de la motion Cachin qui fut majoritaire dans la section (70 voix contre 67 à la motion Blum). Il signa la motion en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale (il est prénommé Jean) et rejoignit la Section française de l’Internationale communiste après la scission du congrès de Tours. Il exerçait la fonction de secrétaire adjoint de la section communiste de Rochefort dès avril 1921 et se présenta aux élections cantonales en 1920 où il n’obtint que 170 voix.. Commis des PTT, il était également un militant très actif de la CGTU jouissant d’une grande influence dans le milieu des fonctionnaires.

En 1930, René Poupin passa à la SFIO et à la CGT. Il joua un rôle de premier plan dans le Cartel départemental des services publics créé en 1931 en tant que dirigeant du syndicat des PTT. Au congrès confédéral de la CGT de 1931, il s’abstint sur le rapport d’activité.

Il fut surtout un des plus actifs acteurs de la construction du Rassemblement populaire à Rochefort aux côtés de Roger Lefèvre. Élu coup sur coup, comme lui, conseiller municipal à la faveur d’élections complémentaires et conseiller d’arrondissement en 1934, puis réélu conseiller municipal aux élections normales de mai 1935, il était l’une des personnalités de la gauche la plus remarquée.

Après la guerre, il demeura actif jusque vers les années 1960 au sein de la section socialiste de Rochefort. Toujours syndicaliste, il était secrétaire général ou secrétaire général adjoint de l’Union locale CGT-FO de Rochefort et fut appelé, en janvier 1952, par Camille Mourguès, secrétaire général de la fédération FO des PTT, à reconstituer la section départementale de la Charente-Maritime de cette fédération.

Il habitait 24, rue Louis Blanc.