POUVREAU Marcel, Louis. Pseudonymes : Marcel Louis de l’Orvanne, Marcel

Par Eric Bimbi

Né le 25 mars 1912 à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 6 novembre 1964 ; préparateur en pharmacie, puis journaliste ; militant socialiste puis communiste en Seine-et-Marne ; résistant, membre du CDL, directeur du journal La Marseillaise de Seine-et-Marne de 1945 à 1964, membre du bureau fédéral, maire de Dammarie-les-Lys de 1959 à 1964.

Son père, Marcel, cheminot, milita à la CGT, puis adhéra à la SFIO qu’il n’a plus jamais quitté jusqu’à sa mort en 1948. Sa mère, Marie Giraud, était brodeuse jusqu’à la naissance de ses deux enfants Marcel et Mireille. Sorti de l’école à treize ans, après son certificat d’études, Marcel Pouvreau a dès lors exercé le métier de préparateur en pharmacie, d’abord à Ligueil (Indre et Loire), puis à Chatellerault (Indre), à Montceau-les-mines (Saône-et-Loire) puis à Voulx (Seine et Marne) de 1933 à 1945. Sa femme Maryvonne (née Deraze) était institutrice dans la même commune.

Au début de la guerre, Marcel Pouvreau a été mobilisé dans un régiment de chars d’assaut à Satory, jusqu’à l’offensive allemande où il partit alors dans le Nord. Malade, il fut hospitalisé à Saint-Omer, puis parti, après l’Armistice en convalescence dans les Deux-Sèvres. Revenus en Seine-et-Marne à la fin de l’année 1940, Marcel et Maryvonne Pouvreau, qui avaient été militants de la section SFIO de Lorrez-le-Bocage depuis 1934, cherchèrent, sans y réussir, à retrouver le contact avec une organisation socialiste. Déçus, ils adhérèrent en 1941 au PCF alors clandestin et participèrent activement au maquis de Voulx où Marcel Pouvreau exerçait la fonction de responsable politique.

A la Libération, Marcel Pouvreau était un dirigeant départemental du Front national. C’est à ce titre qu’il siégea au CDL de Seine-et-Marne. Il fut également appelé à la direction du journal du Front National La Marseillaise de Seine et Marne. Il s’installa alors avec sa femme à La Rochette, commune voisine de Melun. Candidat battu lors des élections municipales à Dammarie les Lys en 1953, Marcel Pouvreau fut, en revanche, élu maire de cette ville en mars 1959. A l’issue de son élection, il fut épaulé à la direction de La Marseillaise de Seine-et-Marne par Maurice Houy devenu administrateur du journal. Marcel Pouvreau fut par ailleurs plusieurs fois candidat aux élections cantonales notamment en mars 1964 où il réussit, dans le canton de Melun Sud, à mettre en ballottage le candidat de l’UNR.

Parallèlement à ses activités journalistiques et d’élu local, Marcel Pouvreau fut membre du bureau fédéral du PCF de 1945 à 1962 et resta jusqu’à sa mort membre du comité fédéral et du comité de section de Melun-Sud. Il occupait par ailleurs d’importantes responsabilités au Mouvement de la paix dont il fut membre du conseil national.

Après sa mort le 6 novembre 1964, c’est sa femme Maryvonne qui lui succéda à la tête de la mairie de Dammarie-les-Lys. Elle fut réélue successivement en 1965 et en 1971. En 1977, Maryvonne Pouvreau, réélue une nouvelle fois, se retira en faveur de Robert Laporte, nouveau maire communiste de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article127242, notice POUVREAU Marcel, Louis. Pseudonymes : Marcel Louis de l'Orvanne, Marcel par Eric Bimbi, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 19 novembre 2021.

Par Eric Bimbi

ŒUVRE :Très nombreux articles dans La Marseillaise de Seine et Marne ; La résistance et la Libération à Voulx et les environs, préface de Dominique Aury, Imprimerie spéciale, Fontainebleau, sans date, 36 p.

SOURCES : La Marseillaise de Seine-et-Marne. — Archives du Comité national. — Entretiens avec Maryvonne Pouvreau et Maurice Houy.

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