PRESSE Adrien

Né en 1896, fils de Joseph Pressé, camionneur et de Jeanne-Marie Rouxel, Adrien Presse effectua son service militaire en 1916 comme soldat au 25e bataillon de douaniers.

Marié en 1919 dans sa ville natale avec Marie Tertre avec qui il eut 4 enfants, il quitta les Côtes-du-Nord pour s’installer dans le Pas-de-Calais d’abord à Audresselles, puis à Outreau. Il exerçait la profession de préposé des douanes à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Membre du bureau syndical de la section des douanes actives de Boulogne-sur-Mer, affilié au syndicat national autonome présidé par Guilbaud, Adrien Pressé était membre de l’opposition syndicale révolutionnaire proche de la CGTU. Il prit la tête de la section locale de son syndicat dans la foulée des événements du 6 février 1934 après la démission du précédent secrétaire, critiqué pour son inaction.
Muté à titre punitif à Wissant à la suite des manifestations des années 1934-1935 auxquelles il avait pris une part active, Pressé, qui estimait être devenu « la bête noire de l’administration » fut démis de ses responsabilités syndicales à la suite d’un renouvellement du bureau.
Dans le contexte de la réunification syndicale et des tractations entre la CGTU et les syndicats autonomes, dont celui des douaniers, qui avait rejoint le cartel des fonctionnaires, il était difficile pour le PCF de le soutenir sans paraître s’ingérer dans les affaires du syndicat autonome.

Membre du bureau du rayon communiste de Boulogne-sur-Mer au début des années trente, Adrien Pressé était également l’un des principaux dirigeants des Amis de l’URSS dans le Boulonnais. La section locale du mouvement, dirigée par Albert Butel, aurait compté une centaine d’adhérents en 1934. Jugé « influent », Adrien Pressé, aux dires des autorités, prenait « fréquemment la parole dans les réunions publiques pour se dresser contre notre régime et critiquer nos institutions ».