PRIGENT Maurice, Roger

Par Claude Pennetier

Né le 18 avril 1909 à Paris (XIe arr.), mort le 29 juillet 1996 à Tours (Indre-et-Loire) ; ouvrier typographe ; militant communiste de Seine-et-Oise puis membre de l’équipe technique clandestine organisée par Raymond Dallidet.

Né le 18 avril 1909 à Paris (XIe arr.), fils de Félix Prigent*, imprimeur et d’une blanchisseuse, Maurice Prigent, ouvrier typographe, adhéra à la CGTU dès l’âge de quatorze ans. Entrant en grève « tout seul » contre la guerre du Maroc à l’appel de la CGTU en 1925, il fut licencié et se retrouva au chômage. Cette situation devait se reproduire en 1936, à Aubervilliers, quand il refusa un poste de contremaître qui lui fut offert aux dépens d’un camarade de travail, secrétaire de la cellule du Parti communiste.

Membre des Jeunesses communistes, il fut candidat aux élections législatives de 1928. En accord avec la direction du parti, la direction nationale des JC avait décidé de présenter des candidats pour disposer d’un panneau électoral dans chaque circonscription. Prigent se retira, comme convenu, dès avant le 1er tour.

Membre du service d’ordre, il fut arrêté en mars 1929 à la suite d’un affrontement avec deux policiers qui tentaient de contrôler l’identité de délégués à la conférence communiste de la Région parisienne à la salle Reflut à Clichy (voir Maurice Ancelle*). L’un des deux policiers avait été tué par le service d’ordre et l’ensemble des délégués fut interpellé. En 1930, il adhéra au Parti communiste.

Il fut candidat aux élections législatives de 1936 dans la 2e circonscription de Pontoise (Seine-et-Oise) mais se retira encore avant le 1er tour.

Quittant Le Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise) au début de 1940, Maurice Prigent entra dans la clandestinité, travaillant sous la direction de Raymond Dallidet*, puis sous celle d’Arthur Dallidet* pour mettre en place une imprimerie clandestine de l’Humanité.

Raymond Dallidet le cite parmi les militants qui ont continué, au-delà de la Libération, à maintenir un appareil clandestin en acceptant de ne plus avoir d’activité publique : « Maurice Prigent continua à donner vie au local de Reuilly où il avait tant donné de lui-même de 1940 à 1944. J’ai dit qu’il avait une santé délicate, il lui fallut liquider ses deux affaires en octobre 1952, afin d’aller vivre à la campagne. Il acheta alors, à Maintenon, une autre imprimerie qui fonctionna avec l’aide constante de sa femme [Germaine]. En 1975 — ils avaient soixante-six ans — ils prirent leur retraite et s’installèrent à Suèvres. Ce n’est qu’à ce moment qu’ils redevinrent des communistes publics et militants. »

Il mourut à Tours (Indre-et-Loire) le 29 juillet 1996.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article127427, notice PRIGENT Maurice, Roger par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13119. — Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 11/25 et 26. — Témoignage de l’intéressé. — Raymond Dallidet, Raph. Vive le Parti communiste français, Châtillon-sous-Bagneux, Société d’éditions générales, 1987, 351 p. — Il n’y a aucun dossier à son nom dans les archives du Komintern, RGASPI.

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