Par Claude Pennetier, Nadia Ténine-Michel
Né le 19 août 1888 à Dornes (Nièvre), mort en déportation en octobre 1942 à Auschwitz ; conseiller municipal de Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise, Val-de-Marne).
Fils d’un facteur, Jean-Marie Prugnot était employé de l’Assistance publique à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Sa femme, Francine Anaïs travaillait comme infirmière. Le couple avait deux enfants, Emmanuel et Éliane.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, décoré de la Croix de guerre, retraité, il habitait Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise) où il était propriétaire de son pavillon. Membre de France-Union soviétique, militant communiste actif, membre du comité de section, il fut élu en 1935 conseiller municipal (municipalité Marius Dantz) puis déchu début 1940 comme communiste.
Arrêté le 20 novembre 1940 à son domicile par la police française pour appartenance à un parti dissous, interné à Aincourt en 1940 puis au camp de Compiègne, il resta fidèle au PC et fut livré aux Allemands en juin 1941. Déporté à Auschwitz, il mourut en octobre 1942 (BVF46023). Il reçut la mention "Mort pour la France".
Son fils aîné Emmanuel Prugnot, résistant, participa à la libération de la Mayenne et de l’Ille-et-Vilaine comme lieutenant FFI. Les enfants de Jean-Marie Prugnot vécurent à Limeil-Brévannes.
L’avenue de Bonneuil où vivait la famille Prugnot prit le nom de Jean-Marie Prugnot, le 23 juillet 1946.Une plaque fut apposée le 15 septembre 2012. Son épouse obtint une pension de veuve de guerre.
Par Claude Pennetier, Nadia Ténine-Michel
SOURCES : Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 30/54, 1 W 72, 77, 148, 221. — Limeil-Brévannes, son histoire, Ville de Limeil-Brévannes, 2012, p. 20-21. — Notes de Gérard Pineau.