PUJOS Jean (ou PUJOS Jean-Marie)

Né le 1er mai 1864. Forgeron ; secrétaire de la Bourse du Travail d’Alençon (1913), secrétaire de l’Union départementale CGT de l’Orne (1913-1929).

Depuis le 18 août 1906, Jean Pujos, ouvrier carrossier, socialiste militant, « ne prêchant pas la violence, assez écouté », était secrétaire de l’union des syndicats d’Alençon (Orne) ; il était assisté de Couturier Eug.* et de Couderc Arthur*. Il conserva ces fonctions jusqu’à la guerre. Jean Pujos, forgeron à Alençon (Orne), participa à la constitution définitive de l’Union départementale CGT de l’Orne, le 15 juin 1913. Secrétaire de la Bourse du Travail d’Alençon, le congrès lui confia la direction de la nouvelle UD comprenant trois cents syndiqués. Le secrétaire était entouré de : Couturier E., adjoint, Vétillard, trésorier, Lermier, trésorier adjoint.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Pujos conserva ses responsabilités syndicales. Arrêté en mai 1920 dans le cadre de la répression des grèves commencées par les cheminots, et poursuivi pour « complot contre la sûreté de l’État », il bénéficia d’un non-lieu en 1921. Il fut élu conseiller prud’homme en décembre 1920. Militant socialiste, il resta à la SFIO après le congrès de Tours. Au sein de l’UD-CGT, il soutenait la majorité confédérale. Le congrès départemental réuni à Flers le 10 juillet 1921, vota la confiance au bureau départemental par quatorze voix contre quatre et une abstention, et au bureau national par dix-neuf voix contre trois (sur vingt-cinq syndicats dont vingt-trois représentés).

Pujos continua à diriger l’Union départementale CGT. À l’issue du congrès tenu le 1er octobre 1922, il était assisté au bureau par Couturier (adjoint), Boissière (trésorier) et Philippe (trésorier adjoint). Le 5 janvier 1926 se tint à Alençon un congrès en vue de la réorganisation de l’Union. La commission administrative élue se composa de quinze titulaires dont douze ex-CGT, deux ex-CGTU, un autonome et de trois suppléants : un ex-CGTU, deux ex-CGT. Le bureau comprenait aux côtés de Pujos secrétaire général : Hachet, instituteur ex-CGT (secrétaire administratif), Mercier, ouvrier des PTT ex-CGTU (secrétaire adjoint), Dupont, instituteur, ex-CGT (trésorier). À l’issue du congrès tenu le 7 octobre 1928, Pujos fut assisté au bureau par Soyer (adjoint), Palau (trésorier). L’UD comptait à cette époque 2 660 membres groupés en vingt-six syndicats.

Le 18 mars 1934, il participa à une grande réunion d’information organisée par la CGT à la Bourse du travail d’Évreux pour les militants des union départementales et des unions locales de 4 départements normands (Calvados, Eure, Orne, Seine-Maritime). Présidant la réunion, Marty-Rollan, secrétaire de la CGT, signala particulièrement sa présence en souhaitant la bienvenue aux participants : « et en particulier à notre vieux camarade Pujos ». Le compte rendu de la réunion donné dans un article de presse le signale comme étant toujours secrétaire général de l’UD de l’Orne. Il avait presque 70 ans.

Le 13 janvier 1930, l’Ouest-Éclair, édition Manche-Orne, publiait un communiqué du préfet de l’Orne annonçant l’approbation des statuts de la caisse locale « Le Travail » dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi sur les assurances sociales. Parmi les membres du conseil d’administration on trouvait un Jean Pujos, employé de commerce, et conseiller prud’homme à Alençon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article127657, notice PUJOS Jean (ou PUJOS Jean-Marie) , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 2 septembre 2020.

SOURCES : Arch. Nat. F7/12970, 13010, 13611. — Le Peuple, 12 juillet 1921, 10 octobre 1922, 17 octobre 1928. — La Voix du peuple, janvier 1926. — Le Populaire normand, 1920.. — La CGT, op. cit. — Encyclopédie du Mouvement syndicaliste.. — Arch. de l’Union locale CGT de Dieppe (1934-1939), dit « le fonds du séquestre », dans les archives de la Confédération CGT à Montreuil, cote 1PA1. — L’Ouest-Éclair, des 11 décembre 1920 et 13 janvier 1930.

ICONOGRAPHIE : La CGT, op. cit., p. 550.

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