QUÉNARD Jean

Fils d’un cultivateur "bon républicain-socialiste", Jean Quénard reçut tous les sacrements catholiques et obtint le certificat d’études primaires. Il fit son service militaire à Grenoble puis à Nice dans les Chasseurs alpins. Fermier au Luc, il épousa la fille du propriétaire en juin 1914. Mobilisé sur les fronts d’Alsace et des Dardanelles comme vaguemestre, il fut blessé.

Secrétaire de la section socialiste SFIO du Luc, Jean Quénard, candidat aux élections municipales contre la municipalité sortante, le 3 mai 1925, obtint 125 voix sur 614 inscrits. Représentant de commerce, il continuait à exploiter ses terres. Toujours secrétaire de la section socialiste SFIO en 1929, il passa sans doute au Parti socialiste de France en 1933. Candidat sur la liste conduite par l’ancien maire Verse, il obtint, le 5 mai 1935, 214 voix sur 735 inscrits. Après la démission du conseil municipal, le 4 octobre 1936, candidat sur la liste "d’action socialiste et d’union locale", conduite par Gabriel Barbarroux, qui comprenait quelques socialistes SFIO, il fut élu en première position avec 297 voix sur 749 inscrits. Resté très lié avec l’ancien maire Charles Gaudin, il fut parmi les six élus qui démissionnèrent le 1 septembre 1937, puis au début de 1939. Seuls trois d’entre-eux se représentèrent dont Quénard qui obtint 233 voix sur 728 inscrits. Avec 252 voix, le 26 février 1939, il fut battu avec ses amis par des communistes et des socialistes SFIO.

Jean Quénard, après la guerre, ne s’occupa plus de politique. Il continua à présider l’association des anciens combattants et présida pendant quelques années la coopérative vinicole dont il fut membre du conseil d’administration du 9 septembre 1928 au 31 octobre 1961 (vente de toutes ses terres et parts de la coopérative). En outre, il était administrateur de la succursale de la caisse d’épargne et de la société de secours mutuels "La Fraternelle".

Veuf, Jean Quénard se remaria en août 1937 à Grimaud avec une institutrice.