Par Yves Le Maner
Né le 6 décembre 1912 à Sin-le-Noble (Nord),
Raymond Quignon travailla comme garçon de ferme dès l’âge de sept ans. À treize ans, il descendit à la fosse Notre-Dame à Waziers où travaillait déjà son père (voir Quignon*). Il se syndiqua immédiatement à la CGTU et adhéra aux Jeunesses communistes. En 1932, il partit travailler à la fosse Barrois à Pecquencourt (Nord) et devint en 1934 secrétaire de la cellule du puits.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Quignon joua un très grand rôle au sein des syndicats clandestins et des FTP : il dirigea notamment un groupe de Résistants en majorité polonais. À la Libération, il fut élu secrétaire de la section syndicale CGT du puits Barrois et conseiller municipal de Pecquencourt.
Licencié à l’issue de la grève nationale des mineurs de 1948, il fut déchu de ses droits civiques et dut s’exiler dans le Midi pour pouvoir trouver, difficilement, du travail. Revenu à Pecquencourt en 1950, il fut nommé secrétaire du syndicat des mineurs de Somain-Aniche et secrétaire de la section locale de Pecquencourt du Parti communiste, fonctions qu’il conserva jusqu’en 1953, lorsqu’il fut élu délégué mineur suppléant du puits Barrois ; élu titulaire en 1955, il garda ce mandat jusqu’à sa retraite (1963).
À cette date, un problème familial le contraignit à abandonner le poste d’adjoint au maire de Pecquencourt qu’il détenait depuis 1959 pour retourner pendant quelques années dans le Midi. Revenu à Pecquencourt en 1967, il continua de militer au sein des organisations de retraités du PC et de la CGT.
Par Yves Le Maner
SOURCE : J. Dandoit, MM, Lille III, 1973, op. cit.