Par Jacques Girault
Né le 4 décembre 1915 à Roccabruna (Italie), fils d’un ouvrier maçon italien qui habitait Brignoles (Var) depuis 1890 et fut naturalisé en 1930, Antoine Ramonda fut réformé et exerça divers métiers dans l’hôtellerie, le bâtiment, avant de devenir ouvrier boulanger, puis gérant de la coopérative de boulangerie de Brignoles. Il fréquenta le patronage catholique avant d’adhérer aux Jeunesses communistes en 1936. Il devint par la suite secrétaire du cercle "Raymond-Guyot" de la ville et porta la contradiction, le 5 avril 1939, à Marceau Pivert*.
Par décret préfectoral du 18 novembre 1939, Ramonda fut désigné parmi les trente "individus dangereux pour la défense nationale à interner au centre de surveillance de Saint-Maximin". La demande ne fut pas suivie d’exécution. Mais il fut interné le 26 mai 1940 à la suite d’un arrêté du préfet du 13 mai, au centre de Chabanet (Ardèche). A. Ramonda affirma s’être éloigné des communistes après le Pacte germano-soviétique et demanda sa libération par lettre indiquant : "Je me désolidarise des traîtres au pays." À la suite d’une pétition et d’une intervention du maire de Brignoles, il fut libéré le 6 décembre 1940.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 59 2, 7 M 12 2, 12 M 2 66, Cabinet 862. — Rens. fournis par J.-M. Guillon.